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Albert Ayler

: Bells / Prophecy



sortie : 2005
label : ESP
style : Jazz

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Tracklist :
01/ Spirits
02/ Wizard
03/ Ghosts, first variation
04/ Prophecy
05/ Ghosts, second variation
06/ Bells

Réunis aujourd’hui sur un seul et même disque, les deux enregistrements de concerts qu’Albert Ayler concéda au label ESP dans les années 1960 reviennent sur la manière - en trio ou en quintet - qu’avait de mener la danse la figure emblématique du free jazz. Près d’un an d’intervalle, entre Prophecy et Bells.

1964, pour le premier. En compagnie de Sunny Murray et de Gary Peacock, Ayler répète des thèmes, qu’il fait ensuite fondre pour mieux les déformer (Spirits). Passant d’aigus arrachés en vol aux rauques qu’il impose, il oscille sans cesse d’un fortissimo non négociable à une discrétion programmée (Wizard), distribuant toujours autrement un vibrato fait signature.

Sur Prophecy figurent deux versions de Ghosts, morceau étendard dans lequel le compositeur voyait un refrain, populaire et personnel, écrit expressément pour subir toutes les perversions. Débordants d’allégresse avant que le trio décide d’aller explorer les caves, Ghosts, first variation profite des élans indomptables de Murray, quand Ghosts, second variation se range du côté de Peacock, dont les impulsions et les résistances règlent rapidement leur compte aux tensions.

1965, cette fois. Devant l’assistance du Town Hall, Albert Ayler mène Bells, longue pièce faites de mouvements changeant au gré des velléités d’un quintet prédisposé à en découdre. Se passant le relais, les musiciens brossent à contresens les refrains entendus. Sur le battement incisif de Murray, on assène un chaos magistral avant d’imposer à l’unisson des rengaines expiatrices.

Si la contrebasse de Lewis Worrell souffre de la comparaison avec celle de Peacock, on trouve un réconfort dans le phrasé de Donald Ayler. En parallèle à l’alto de Charles Tyler, ou en évolution indépendante, les figures libres du trompettiste surprennent et rassurent tout à la fois. Une ballade suintant l’angoisse – qui a, plus tôt, étouffé un jazz folk martial – se fait soudain torrent. Et Ayler de partir, comme souvent, à la recherche de la source, qui apaisera les découvreurs exténués.


Chroniqué par Grisli
le 14/09/2005

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