Wise est un trio de jeunes improvisateurs inspirés. Et si leur premier opus semble ambitieux, le passif électro de chacun des membres du groupe confère d’emblée une légitimité au projet.
Le terme
Electrology est-il un clin d’oeil à certains titres chers aux boppers ? Une référence à l’
Ornithology ou l’
Anthropology du tandem
Parker /
Gillespie comme pour mieux souligner les racines du trio ? L’improvisation, quoi qu’il en soit, est au coeur du discours.
Les compositions évitent habilement les poncifs auxquels nous ont parfois habitués certaines productions liées au syndrome post-
St Germain. L’élément électronique, par exemple, est appréhendé comme "support de l’imagination" nourrissant les nombreux passages improvisés.
Electrology est également un album de rencontres. Et pas n’importe lesquelles ! Jugez plutôt :
Flavio Boltro,
Julien Loureau et
David Linx, pour ne citer qu’eux, forment un casting de rêve qui joue à merveille le métissage swing, soul, hip-hop tissé patiemment par
Wise.
Ce premier opus plein de maturité surprend enfin par ses sonorités riches à l’image de l’introduction d’
Eleven – Part 1. Proches parfois de ceux d’un big band (
Troisième Homme), les arrangements font l’objet d’un remarquable travail d’écriture. Une réussite !
Avec
Electrology,
Wise livre donc un album maîtrisé et aérien, "dans la lignée des fusions les plus récentes qu’ont connues les musiques improvisées". A découvrir également sur scène, mais d’urgence !
Chroniqué par
Possum Jenkins
le 11/07/2004