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Lisa Gerrard

: Immortal Memory



sortie : 2004
label : 4AD
style : Neo-classique / Ambient

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Tracklist :
01/ The song of Amergin
02/ Marantha
03/ Amergin's invocation
04/ Elegy
05/ Sailing to Byzantium
06/ Abwoom (our father)
07/ Immortal memory
08/ Paradise lost
09/ I asked for love
10/ Psallit in aure dei

Lisa Gerrard fait partit de ces artistes qui savent se faire désirer. Et pourtant, quelques mois seulement après la b.o de Whale rider, c'est bien un nouvel album, ou plutôt une nouvelle collaboration, qui tombe. Cette fois-ci, c'est le compositeur irlandais Patrick Cassidy qui s'y colle, et le résultat est à la hauteur des esperances. A la différence d'un Duality ou encore plus lointain, d'un The mirror pool, Immortal memory joue le jeu de la sobriété, tant musicale que vocale. Plusieurs titres sont presque totalement instrumentaux, et les apparitions de Lisa deviennent fugaces ou fantômatiques. On notera tout de même un effort d'originalité et d'authenticité typiquement "Gerrardien", comme le chant en araméen ou en hébraïque, et une certaine volonté de ne pas se détacher franchement de la musique dite cinématographique. Ici, la sérénité règne avec omnipotence et si le ton tend vers l'envolée lyrique, ceci est en grande partie dû aux orchestrations épiques et autres vocalises magistrales. On repense parfois aux travaux effectués pour la bande originale de "Gladiator", avec cependant un certain minimalisme, presque conceptuel, rendant la musique plus pure, plus touchante. Aux amateurs de longues nappes planantes et sublimes lamentations vibrantes, se disque est destiné. A ceux dont le coeur chavire à l'écoute de morceaux classieux et émouvants, cet opus est dévolu. Un mensonge serait d'affirmer que Immortal memory est une production dont l'originalité est à couper le souffle, mais qui oserait réellement, à l'heure actuelle, douter des réalisations de l'ex-chanteuse d'un des groupes les plus marquants de la décennie ? Comme à l'accoutumée dans les oeuvres de notre chère australienne, tout semble vouloir se faire le chancre de la beauté la plus lumineuse, le lit de la rivière sonore la plus cristalline. Il suffit d'écouter des chansons comme le magnifique Marantha ou la mélodie précieuse de Elegy pour s'en convaincre. Apaisant, délicat, sacré, grandiose, éminent, et pourquoi pas spirituel ou profondément humain... En tout cas, la tristesse et la mélancolie sont bien loin, emportés par la suprématie langoureuse d'une caresse, d'un effleurement raffiné et triomphant.
Difficile de rivaliser devant tant de clarté et de puissance émotionnelle. Un très bel album, définitivement.

Chroniqué par Yragael
le 26/01/2004

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