Avec cette seconde échappée solitaire sous le nom Astrel K, le leader des anglais Ulrika Spacek confirme toute la pertinence de ce projet mettant de côté le dynamisme protéïforme du quintet d'indie-rock pour se recentrer sur son aspect pop, dans une veine assez proche de Deerhunter (Darkness At Noon, Birds In Vacant Lots). À trop vouloir le comparer avec ces derniers, on en regretterait forcément le manque de songwriting présent chez la bande de Bradford Cox dont les albums débordent parfois de grandes chansons, mais c'est que chez Astrel K l'intérêt est ailleurs. Sur The Foreign Department comme sur son prédécesseur Flickering I sorti il y a deux ans, Rhys Edwards nous fait visiter son petit laboratoire récréatif et foutraque dans lequel surgissent des idées par dizaines, de quelques envolées fugaces (By Depol) à des mélodies pop-up en passant par de la poésie sonore (Firma, C-Ya!). On pense parfois à Stereolab (A Rudderless Ship) ou encore aux Flaming Lips du génial Yoshimi Battles the Pink Robots (R U A Literal Child?). Et on en redemande.
The Foreign Department est disponible à cette adresse.
