Après une année de pérégrinations musicales nourries de découvertes anciennes ou actuelles, de confirmations réjouissantes et hélas de quelques déceptions, il est assez amusant d'apprendre que l'une des dernières belles œuvres de 2023 a été conçue à deux pas de chez moi. Plus exactement à quelques stations de là où j'habite (près de la station École Vétérinaire de Maisons-Alfort) sur la ligne 8 du métro parisien dont Pointe du Lac est le terminus donnant son nom à ce talentueux groupe instrumental cristolien. Retour au bercail ? Musicalement non puisque les influences de Pointe du Lac sont plutôt allemandes (le krautrock, la kosmische music..).
Pointe du Lac est également pour moi une nouvelle rencontre avec un certain Richard Francés dont j'avais adoré l'album 01112012 après l'avoir découvert sur scène en première partie des regrettés Tomaga. Plongé dans les câbles torsadés de ses synthétiseurs modulaires, celui-ci avait offert une expérience à la fois immersive et poétique que l'on retrouve sur Les siphonophores des eaux froides et profondes de l'Arctique (quel titre!), album en formule trio appuyé par une instrumentation forcément plus dense (basse, saxophone, batterie et piano viennent se greffer aux nappes électroniques) et venant titiller les anges déchus de la musique psychédélique teutonne 70's dans une fuite en avant hallucinogène du plus bel effet.
Les siphonophores des eaux froides et profondes de l'Arctique est disponible à cette adresse.
