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Florilège musicopathe

: #30 : L'été sera chaud (1/2)



En ces derniers jours de période estivale, avec un mercure au plus haut, c’est en musique que nous vous invitons à vous rafraîchir, à l’ombre d’un arbre et avec une boisson déshydratante, en vous repassant les quelques albums notables sortis en ce début d’année 2023. Bonne écoute !

JANVIER

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Moby – Ambient 23 (mobyambient)

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Un peu éloignée de ses débuts électro/pop, la carrière du DJ américain Moby a tranquillement glissé vers des sons plus IDM, voire ambient. On retrouve d’ailleurs certains de ses titres dans les playlists des applis de yoga et de méditation. Très épuré, sur les traces de Brian Eno, le premier album de l’année 2023 à date est donc un recueil de petites pépites ambient. Idéales pour commencer l’année dans le calme et l’introspection (amb23-1).

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The Murder Capital – Gigi's Recovery (Human Season)

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La peinture sur la pochette de Gigi’s Recovery annonce bien la couleur de ce second opus solide du groupe irlandais The Murder Capital. Dès l’ouverture (Existence), James McGovern nous envoie une claque sensorielle ; de la solitude mêlée à de la mélancolie : « Strange feeling I’m dealing with ; I can’t admit it, I’d lose my grip » (« Quel sentiment étrange auquel je fais face ; je ne peux me l’admettre, j’y perdrai pied »). Ce second album est à nouveau un concentré cathartique d’émotions signé The Murder Capital. Les cinq musiciens aguerris en jouent de façon élastique et précise, tant dans le verbiage (The Lie Becomes The Self et son refrain Radiohead-esque) que dans les mélodies d’inspiration (post-)rock (We Had To Disappear) et post-punk (Return My Head). Une œuvre touchante qui saura parler au cœur.

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FEVRIER

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Shame – Food For Worms (Dead Oceans)

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Du post-punk, encore ; du Royaume-Uni voisin cette fois-ci avec Shame. Tout comme The Murder Capital, nous avions mentionné ces deux groupes prometteurs dans la chronique du chef-d’œuvre Formal Growth In The Desert de Protomartyr. Plus que de la simple « nourriture pour les vers », ce dernier Shame, déjà le troisième, est avant tout une nourriture pour l’esprit, avec des morceaux costauds (Six-Pack) et d’une nervosité qui les caractérise depuis leurs débuts (Adderall). Le quintet calme toutefois le jeu et nous offre des titres comme le folk Orchid ou le progressif Different Person qui finissent de parfaire l’œuvre et contribuent à assurer la renommée d’un groupe qui monte, qui monte...

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En Attendant Ana – Principia (Trouble In Mind)

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Les français d’En Attendant Ana ont pris leur temps pour développer leur univers, par-delà même les frontières de l’hexagone. Avec pour principales influences les groupes d’indie pop britanniques des années 90/2000, c’est tout naturellement que les parisiens ont continué à explorer cet univers musical avec des albums solides comme Lost & Found (2018) et Juillet (2020). Principia est donc le troisième de cette lignée et contient de belles mélodies enjôleuses (To The Crush). Frais et direct, l’album nous offre de beaux morceaux comme The Cutoff et sa batterie qui nous rappelle l’incroyable batteuse Emma Gaze d’Electrelane (de même pour le psychédélique Wonder). La belle balade Ada, Mary, Diane tient quant à elle plus des titres pop provenant de la période Elektra de Stereolab. Un bon concentré de musique pop indé signé En Attendant Ana, qui connaît ses classiques et innove dans la tradition.

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MARS

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Death and Vanilla – Flicker (Fire)

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Après avoir très vite été associé à des groupes comme Pram ou Broadcast, Death and Vanilla poursuit son travail esthétique et sonore vers une pop étrange, tintée de guitares clinquantes et de synthés électroniques éthérés (nous vous conseillons l’écoute de To Where The Wild Thing Are de 2015). Flicker, leur dernier album en date, se présente plus comme une œuvre d’inspiration dream pop (Fearless), avec des compositions faisant du pied à la new wave de The Cure (Transparent Things) ou à l’indie pop foutraque de Black Moth Super Rainbow (sur Mercury’s Rising, la voix extraterrestre de Tobacco en moins). Un nouvel opus bien ficelé de la part de la formation de Malmö, qui étend son univers unique.

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Unknown Mortal Orchestra – V (Jagjaguwar)

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À l’instar de leur second album II, le V d’Unkown Mortal Orchestra se présente comme une collection de chansons à la fois intimistes (Nadja) et excentriques (Guilty Pleasure), mais dans la retenue (In The Rear View). Les sonorités pop, funk et psyché du projet de Ruban Nielson résonnent sur cet album classique du genre (The Garden). La voix particulière du frontman liée à cette guitare au grain reconnaissable sont la signature de cette formation néo-zélandaise. Parsemé d’interludes musicaux (Keaukaha, Shin Ramyun) et de titres funk (Weekend Run, Meshuggah), l’album se conclut par la composition folk I Killed Captain Cook, très critique envers l’explorateur britannique au destin fatal. Unknown Mortal Orchestra, plus que jamais « mortel », mais plus inconnu.

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par Jonathan
le 22/08/2023

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