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Akron / Family + Crane Angels

: @ Café de la Danse - 19/05/2011



Notre compte rendu

Nouvelle confrontation avec Akron / Family depuis une première rencontre magistrale lors de leur passage à Paris en novembre 2009. Une claque scénique et au passage une première rencontre avec Megafaun, en charge à l’époque de la première partie, et dont le dernier album a été l’un de mes disques de chevet de cette année 2010.



Bref beaucoup d’excitation. Et surtout l’envie de gouter à nouveau à ce bain de jouvence que représente leur prestation . A tel point, que nous arrivons en avance. Bien avant l’ouverture des portes du Café de la Danse. Ça sera l’occasion d’apprécier dans de bonnes conditions une première partie, qui peut être nous réservera son lot de bonnes surprises. Néanmoins, on part avec un handicap certain, car on a déjà regardé quelques vidéo de Crane Angels qui doit ouvrir le bal. On se dit qu’il est toujours difficile de faire la première partie d’un groupe. Mais là, c’est encore plus difficile car Akron / Family est LE groupe de scène. Le groupe qui, tout genre confondu, vous emmène très loin. Cela reste le seul groupe de la scène indé qui parvient véritablement à créer une ambiance de joyeux bordel avec son public au point de le faire danser, lui qui à l’habitude de rester de marbre, effet Capitale oblige.



Revenons à la première partie, Crane Angels, c’est une formation de près de 13 personnes originaires de Bordeaux. C’est une manière de faire du folk et du rock à plusieurs voix. Une forme de chorale hippie sympathique qui vient de sortir un 45 T (Virgin ) plutôt sympa et qui, en concert, tente de faire le show. On apprécie le concept de la chorale pop au accent country rock, on trouve que les musiciens (batterie, basse, guitares, clavier) sont précis, on trouve les chanteurs et chanteuses volontaires, mais on se dit qu’il manque encore des choses. Il leur reste néanmoins à dépasser le concept pour véritablement l’incarner. Donner plus de sens de fougue à une musique qui pour le moment semble encore trop polie. Pas assez de chœur ou manque d’un leader à eux de voir, mais il va falloir choisir pour donner plus de matière à leur propos. Car on ne peut pas tous chanter en même temps, à moins de faire du gospel. On a, par ailleurs, l’impression que ces derniers jouent pour eux et non pour le public. Sans fermer la porte on se contente de dire affaire à suivre.

Akroned

Comme on l’a dit en guise d’amuse bouche, on attendait de retrouver le trio avec beaucoup de plaisir. Toutefois avec une petite appréhension. Le Café de la Danse est une salle compliquée pour ce type de concert : des gradins, un public assis et bien 10 mètres entre le premier pelé et la scène. Une salle qu’on adore, car c’est un sorte de havre de paix au milieu de la verrue à touristes que représente le quartier de la Bastille. Mais il faut reconnaître qu’assister à un concert de punk rock psyché, ça ne se fait pas assis et Akron / Family l’a bien signifié. Comme au Point Ephémère en 2009, le ton est donné : une charmante membre du staff nous annonce que le groupe refuse de jouer si le public ne sort pas des gradins et ne s’installe pas debout devant la scène.



Une fois le gros de la meute en place, les festivités peuvent commencer. Enfin, parlons plutôt d’une sorte de black out. Deux heures de black out complet. Le trio livre un concert vraiment foutraque. Le son est bizarre, voire garage et les compos que nous livre ce dernier sont parfois méconnaissables. Qu’importe, on y trouve plus que son compte. On jubile, on danse on remue la tête et surtout on jouit. Car la musique installe un climat unique en forme de grande messe. On en prend plein les oreilles. On oublie tout, on se surprend à sourire à tout va. On parle au voisin, on hurle et on tape fort dans ses mains. On se souvient qu’on avait pas autant frappé dans ses mains depuis la fête de l’école au primaire. On se dit à juste titre qu’un concert d’Akron / Family c’est une véritable récréation. Une parenthèse enchantée. Le public jubile, le public est en transe. On prend une sorte de pied collectif. Rien à dire, même la seconde fois on se prend un claque. Et on peut dire qu’à titre personnel c’était encore meilleur. Le groupe était encore plus libre : plus d’improvisation, plus de légèreté, plus de contact avec le public… Les compositions sont plus homogènes, entre psyché, folk, rock et musique africaine. Mais le ton est vraiment libre,Akron / Family est punk et ça fait du bien.

Pourtant, une ombre au tableau : le manque de monde. A vu de nez ,150 à 200 personnes ont dû assister au concert, sur les 450 places de disponible. Dommage, pour les absents. Alors la prochaine fois, ne réfléchissez pas, venez assister à un véritable choc scénique.


par Guillaume C.
le 20/05/2011

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