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Astrïd

: Always Digging The Same Hole



sortie : 2023
label : False Walls
style : Néoclassique / folk

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Tracklist :
1/ Talking People 2/ Remembering Through Narrative 3/ At The End 4/ Not All Is Visible 5/ Sky Morning

Alors que nous attendions fébrilement le second volet du dyptique A Porthole admirablement initié par le quator nantais en 2019 (en écoute ici), l'histoire en a hélas voulu autrement. Tout d'abord la grande histoire du monde pour l'épisode pandémique que l'on sait et qui a certainement bousculé leurs plans de l'époque, mais surtout la petite histoire de ce groupe si précieux ayant récemment perdu l'un des siens. Le clarinettiste Guillaume Wickel s'en est allé en juillet 2022 à l'âge de 45 ans seulement dans des circonstances que nous ignorons, et ce nouvel album lui rendant hommage reste la dernière œuvre à laquelle il a participé. C'est donc marqué par le sceau du tragique que sort aujourd'hui Always Digging The Same Hole.

L'album s'ouvre sur une longue pièce se voulant rassurante dans ce qu'elle peut avoir de familière pour les amateurs de post-rock, celui notamment des grandes heures du label québécois Constellation. On reste toutefois plus proche des français de Oiseaux-Tempêtes voire des australiens de The Necks que des montagnes russes de Godspeed You! Black Emperor, Astrïd préférant développer le courant circulant entre les instruments et privilégier les ambiances dépouillées plutôt que de platement reproduire les schémas maintenant éculés du genre. Puis tout bascule : la suite d'Always Digging The Same Hole ne sera alors qu'une succession d'errances nourissant les silences à la manière d'Arvo Pärt ou de Mark Hollis. Sidérantes de beauté à contempler, les compositions se font alors tantôt flottantes tantôt crépusculaires, convoquant la mélancolie lancinante de l'album Born into Trouble as the Sparks Fly Upward d'A Silver Mt Zion sur Remembering Through Narrative ou encore les improvisations lunaires de Loren Mazzacane Connors sur Not All Is Visible.

Pièce maîtresse autant que fil conducteur de ce nouvel album, la guitare de Cyril Secq est un poème à elle toute seule. Appuyée par le violon et le piano de Vanina Andréani et la clarinette du regretté Guillaume Wickel, cette dernière gravite autour de ces cinq nouvelles compositions telle un astre bienveillant et ouvre des chemins menant au post-rock (Talking People), au folk (la planante At The End) ou au néoclassicisme (la touchante Sky Morning). Astrïd signe avec Always Digging The Same Hole l'une de ses œuvres les plus bouleversantes, un grand album mélancolique propre au recueillement que l'on traverse avec des frissons dans le corps et des larmes dans les yeux.



Chroniqué par Romain
le 13/11/2023

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néoclassique / Post-rock



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