Le retour en ce début d'année de Sleater-Kinney après leur long hiatus de 10 ans aura quelque peu éclipsé celui d'un autre trio féminin américain plus confidentiel. Neuf ans après l'album Night Life, Erase Errata revient nous montrer les bases essentielles d'un bon album rock en coupant ce qu'il faut dans le gras.
Avec ses 7 morceaux en 20 minutes chrono, Lost Weekend est ainsi efficace car expéditif dans l'exécution et dépouillé dans la structure de ses compositions: la seule chanson dépassant le format restrictif couplet/refrain étant l'excellente et quasi psychédélique In Death I Suffer.
Mis-à-part quelques soubresauts lo-fi (Scattered Means), les débuts no-wave du groupe sont aujourd'hui loins derrière elles et la folie a laissé place à une certaine sérénité. Ce ne sont d'ailleurs pas les guitares louchant vers la surf-music de My Life in Shadows qui viendront le contredire.
Chroniqué par
Romain
le 06/03/2015