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Ghost Culture

: S/T



sortie : 2015
label : Phantasy
style : Electro-pop / Synth-wave / House mélancolique

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Tracklist :
01/ Mouth 02/ Giudecca 03/ Arms 04/ How 05/ Glass 06/ Glaciers 07/ Lying 08/ Lucky 09/ Answer 10/ The Fog

Après nous avoir fait découvrir l'an passé quelques merveilles, on pense notamment à la techno de Daniel Avery et Connan Mockasin, le label Phantasy Records d’Erol Alkan vient de sortir le premier album éponyme de Ghost Culture. Derrière ce pseudonyme se cache un jeune producteur de 24 ans, James Grenwood, pur produit des clubs de l'est-londonien. En témoigne certaines tracks marquantes de ces récents EP comme Red Smoke ou Half Closed, déjà écartelée entre une house romantique et une synth-wave new-ordresque des plus dansantes. Pour son premier album, Alkan en personne a endossé le rôle de producteur. C'est dire tout le potentiel que le patron de Phantasy a du percevoir chez cet éternel ado sorti du nulle part.

C'est que Ghost Culture possède déjà une signature sonore bien assurée. Les sonorités electro se mélangent allègrement aux rythmiques nonchalantes de la house et aux arpèges de la synth-wave. Le style rétro-futuriste rappelle évidemment les albums les plus mélancoliques de Depeche Mode voir même une forme d'italo-disco refroidie. Mais il faut ajouter désormais à cette formule une écriture noire que la voix vaporeuse de Greenwood, une voix de crooneur (style Matthew Dear sur son Black City) met parfaitement en valeur. On obtient alors effectivement quelque chose d'hybride, de quoi susciter un réel enthousiasme. C’est une chose assez rare dans le milieu de l’électro que de trouver un musicien qui chante également. C’est le cas ici et cette fusion fonctionne. Les compositions ne laissent pas dans l’esprit cette impression de placage que d’autres provoquent à travers l’utilisation de la voix. Son chant, faussement plat, irrigue chaque morceau et s’accorde parfaitement avec l’habillage électronique, jusqu’à le dépasser parfois comme sur Glaciers, une sorte de ballade surprenante dans le genre.

Composant la totalité de l’album avec son synthétiseur Korg, Ghost Culture offre une cohérence dans les sons déployés. Dès le premier morceau intitulé Mouth, il nous installe, avec ces nappes qui se superposent peu à peu, dans un univers qui a complètement digéré l’esthétique des années 1980 et le revival synth-wave de ces dernières années.

Ainsi, une identité conciliant pop post-eighties et électro sensible se dévoile un peu plus au fil de l’écoute. Guidecca, le second morceau, installe cette atmosphère dans laquelle on va être plongée tout le reste de l'album ; un monde froid, lancinant, sensuel et dansant particulièrement palpable sur la première moitié du disque.

Encore un peu lisse dans les sonorités proposées, parfois déjà entendues, le prodige londonien n’en reste pas moins un dj prometteur. Cet album aurait gagné à être composé avec plus de maturité dans la technique encore adolescente. Ghost Culture n’en reste pas moins une excitante découverte.



Chroniqué par Etienne Poiarez
le 10/02/2015

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