A chaque nouvel album, Grouper se dévoile un peu plus. Un long travail d'orfèvre qui se fait remède aux maux. Liz Harris est passée du mutisme aux bafouillements jusqu'à la parole. Ruins, au même titre que son prédecesseur, The Man Who Died in His Boat, use d'une voix claire et limpide.
Un album qui s'ouvre avec les battements courts d'une minute et trente-neuf secondes auxquels se mèlent des grésillements et des sons nocturnes ; Made of Metal nous emmène au Portugal, pays qui a inspiré la composition de cet album. Ruins est un genre de roman d'émotions : Liz Harris armée de son seul piano, de guitares drone, nous plonge dans les méandres de son esprit. Loin d'afficher sa vie, mais pleine de sincerité, Liz Harris nous fait part de sa mélancolie, de ses chagrins peut-être... des sensations, des ressentis sublimés par sa voix haletante, fragile.
Une écoute, puis plusieurs écoutes qui nous embaument dans la beauté, qui nous happent sans cesse dans l'ineffable...
Chroniqué par
Thomas
le 12/11/2014