En 2011, Hugo Kant cherchait Londres (Searching London, chez Bellring, label dont il est, maintenant encore, le seul artiste signé). En 2014, il la trouve et la prend gaillardement d'assaut : The Point of No Return est tout à fait de la même veine que le Taking London des Herbalizer.
Il s'agit du 2e album du marseillais. Un 2e album bien goupillé, tout en brassage et en subtilités. On est dans un univers trip-hop couillu, jazzy à souhait. Celui de Ninja Tune. Celui aussi de Mr Grandin - lequel Mr Grandin est un grand ami de Mr Kant : ils partagent featurings et affiches. Les liens existent également avec Chinese Man dont le DJ, Zé Mateo, participe régulièrement à l'aventure, sous forme de featurings ou de coups de mains donnés pour l'enregistrement. Épopée emportée, western analogico-électronique, Hugo Kant ne se fiche pas de l'auditeur. Le garçon est professionnel, c'est appréciable. Et après tout, heureusement, car il est passé par le conservatoire, tout de même. À noter, trois featurings vocaux : les chanteuses Kathrin Deboer et Astrid Engberg pour une touche trip-hop suave et le MC LostPoet pour une touche plus hip-hop.