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Amen Dunes

: Love



sortie : 2014
label : Sacred Bones Records
style : Folk / Folk-Psyché

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Tracklist :
1/ White Child 2/ Lonely Richard 3/ Splits Are Parted 4/ Sixteen 5/ Lilac In Hand 6/ Rocket Flare 7/ I Know Myself 8/ Everybody Is Crazy 9/ Green Eyes 10/ I Can't Dig It 11/ Love

Quatrième album de son projet Amen Dunes initié en 2006, Love montre une nouvelle fois que l'américain Damon McMahon est plus qu'un musicien. Si les Etats-Unis l'ont vu naître, le monde est le seul pays qui convient à ce cosmopolite. Si l'errance est essentielle pour lui, elle est aussi l'ingrédient principal de sa musique. Une première écoute conduit inévitablement à classer Amen Dunes dans un répertoire folk issu de Nick Drake ou Neil Young et teinté d'atmosphères psychédéliques. Mais cet onirisme des grands espaces n'est pas simplement la conséquence de l'influence de routes musicales bien traçées. Ce sont bien les atmosphères de musiques africaines, asiatiques ainsi que son art du laid-back qui donnent à son univers cet air d'irréalité qui fait penser à la psyché.

Love, un nom incisif, évocateur, assez mystérieux pour ce solitaire dont la musique n'est jamais aisèment accessible. En fait, peut-être que cette déclaration s'adresse autant à lui-même qu'à nous. L'album atteint un équilibre, une sérénité qui n'était pas présente dans les précédents. Amen Dunes aime peut-être seulement maintenant sa musique, c'est pourquoi il peut nous demander de l'aimer à notre tour.

La chanson qui clôt l'album, et qui porte le même nom que celui-ci, est peut-être la preuve la plus grande de cette nouvelle plénitude. Un morceau de huit minutes où Amen Dunes se retrouve seul avec son piano, huit minutes pour que les grands espaces évoqués par les morceaux précédents se muent en espace intérieur.

Ce final ne pourra alors que faire écho à la folk si irréelle qu'Amen Dunes crée par son art de faire résonner sa guitare dans Lonely Richard, Splits Are Parted ou encore Everybody Is Crazy. Une guitare rêveuse, à la limite du psyché, si cet appelatif pouvait s'entendre au-delà d'une simple constellation musicale mais bien comme un certain état d'esprit.

La richesse de cet album réside aussi dans sa capacité à dépasser ce minimalisme. C'est sans doute dans I Can't Dig It, construit entre post-punk et shoegaze, qu'on reconnaît le plus l'influence de Efrim de Godspeed You! Black Emperor. Avec une violence idéalement située entre géographie physique et géographie mentale et un contraste incroyable avec l'insouciance de Rocket Flare au centre de l'album, ce morceau révèle le torrent souterrain de Amen Dunes, torrent sans doute essentiel à la sérénité de surface qui irrigue les autres morceaux.



Chroniqué par Patrice Vibert
le 19/06/2014

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1 commentaire

par Georges White (le 17/12/2014)
Très bon papier (on est même frustré de ne pouvoir en lire plus) pour ce disque absolument sublime.
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