Il est toulousain. Doit avoir quelque chose comme 27 ou 28 ans. A commencé, jeune, sur la scène punk. Puis a évolué vers le hip-hop, version crade. S'est mis à composer des beats abstracts. Et s'est petit à petit adouci pour aboutir à quelque chose qui fait penser à du trip-hop, très mélodique. Mais toujours un peu sombre, quand même. Et puis, surtout, millimétré.
Fidèle de Banzaï Lab, Al' Tarba sort aujourd'hui un EP chez JFX Lab – le 10e pour la version « en ligne » de Jarring Effects. Cet EP, qui annonce un LP à venir, s'appelle The Sleeping Camp. Comme ce camp Rrom auquel on met le feu en pleine nuit pour se débarrasser de ses occupants, dérangeants et endormis. Sphère hip-hop oblige, Al' Tarba livre un message politique. Et, avec son complice DJ Nix'on, scratcheur de génie, puise dans « La guerre des boutons » pour haranguer les foules : Hé, garçon ! Dieu oui, qu'on veut bien être harangué ! Plutôt deux fois qu'une, même. Et dirigé, main dans la main, vers le Let the Ghosts Sing qui sortira au second semestre de cette année.