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Mistoa Poltsa

: You Could Tell It Was Alive When It Was Dead (EP)



sortie : 2014
label : Haus Of Pins
style : Garage rock

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Tracklist :
01/ TLD 02/ Doghead 03/ Learnin Curv 04/ Real Sightseer

Depuis deux ou trois ans maintenant, dans les rades de Manchester, dans ses entrepôts désaffectés ou ses piaules de pas un sou, de jeunes groupes locaux sonnent le rappel des aficionados de garage rock. En témoignait tout récemment la compilation Manchester Standards du label Joking Records, qui mettait en lumière cette jeune génération bruyante et talentueuse, représentée par des formations comme Klaus Kinski, Former Bullies ou The Bell Peppers.

Parmi eux Mistoa Poltsa pointait — allez savoir où ? — sur la liste noire ou le cercle des oubliés éplorés. Le trio compte pourtant parmi les têtes de gondoles de cette nouvelle scène garage et peut se prévaloir d'une poignée d'EP et d'un album Jesus Glassed God, remarqué par la presse anglo-saxone lors de sa sortie l'an dernier. Mais Mat Jarvin, Sion et Robin Edwards ne sont pas du genre à se laisser rayer de la carte par le soviet suprême. Les voilà donc qui se rappellent aux oreilles peu chastes avec un nouvel EP, You Could Tell It Was Alive When It Was Dead, distribué uniquement en format cassette par le label Haus Of Pins.

En quatre titres et moins de dix minutes, Mistoa Poltsa ramone profond les esgourdes dans un tourbillon de violence qui mélange pêle-mêle garage, punk, psyché et rockabilly. Tout s'écoule ainsi dans un flot haletant relevant d'un sens inné de l'instantanéité. Il y a des riffs grattés à la râpe, des rythmiques qui butent sans cesse sur des structures chaotiques et puis des éructations qui jaillissent dans un écoulement ininterrompu, comme dans un flux de conscience maladif.

Après deux titres de facture classique mais non dénués d'efficacité, Learnin Curv puis Reel Sightseer proposent une expérience quasi-physique des plus surprenantes. Avec leur rythmiques folles, branlées dans un tonnerre de déflagrations par des riffs et des vociférations d'une rare agressivité, les structures même binaires du garage ou du punk deviennent quasi-inintelligibles, jusqu'à disparaître dans un maelstrom psychédélique.

Mistoa Poltsa est bien un lointain descendant des Cramps qui aurait cédé plus encore à une folie bruitiste. Ici pas le temps de gamberger, tout est emporté dans un boucan de tous les instants. Il faut se laisser emporter à son tour. Et si il n'y avait qu'une leçon à retenir de ce bruyant You Could Tell It Was Alive When It Was Dead, ce serait celle-là.



Chroniqué par Mickael B.
le 25/02/2014

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