Mon dieu qu'elle est effrayante cette vilaine bébête. Donne froid dans le dos. Un peu comme la musique. Celle de Kaly Live Dub. Glauque.
La question n'est pas nouvelle, sans cesse répétée, déclinée, conjuguée : une fois sa niche trouvée, comment un groupe fait-il pour avancer, sans reculer mais aussi sans dévier totalement de son chemin ? Kaly Live Dub a trouvé le sien, de chemin, en 2005, avec Répercussions. On passait du reggae-dub sympa à l'électro-dub massif, ravageur. Il s'agissait dès lors d'exploiter le filon tout en explorant, en intégrant, en renouvelant. « Ah oui, c'est bien eux », mais aussi « ah tiens ? ». Bingo en 2008 avec Fragments. En 2010 également, avec Lightin' the Shadows. En 2013 ? C'est gagné. Allaxis est une vraie réussite.
C'est glauque, donc. Uzul, avec ses sons noisy, entraîne ses petits copains dans des contrées peu recommandables. C'est martial, aussi. Un rouleau compresseur qui ne laisse pas grand' chance à l'auditeur. Parfois, le dub des débuts ressurgit, avec notamment la voix de Learoy Green, sorte de bouffée d'oxygène salvatrice. Mais non, on replonge. Et profondément, qui plus est...