Il y a quelques années, quand est sorti
La Chaleur, j'écoutais beaucoup de math-rock. Même un peu trop. Alors, j'avais trouvé ça bien,
Papaye. Aujourd'hui, comme je n'écoute plus de math-rock, plus du tout, et presque plus de rock, non plus, j'ai mis le disque avec une certaine appréhension : mon Dieu, pardonnez-moi parce que j'ai péché jadis contre le bon goût en général et la musique en particulier.
Et puis, non.
Tennis est un bon disque, et maintenant que la question de savoir si c'est du math-rock ou non ne m'intéresse vraiment plus, je trouve ça encore meilleur.
Un ensemble simple, mais efficace : deux guitares, une batterie. Une guitare de chaque côté, la batterie au milieu. Le tout rendu par une production parfaite.
Servez.
Un début haletant, comme une intrigue (
Peut-être Si). Comme s'il en pleuvait, des idées de riff, de rythmes, de pièces qu'on découpe en morceaux pour les remettre dans l'ordre ou dans le désordre (
La Maturité). Un art de convoquer tous les sous-genres de la musique à guitare pour s'en amuser, et en tirer un son original (
Moquette Miroir,
Je suis caché sous ton pull).
AC/DC version punk avec un métronome déréglé ? Ça pourrait être quelque chose comme ça, oui.
13 morceaux. 26 minutes. Il fallait le faire. Jeu. Set. Et match. Sans aucun doute.
Chroniqué par
Jérôme Orsoni
le 03/07/2013
