S'il y a bien un lieu où l'électro-pop joue son avenir en France, c'est sans nul doute sur la scène rennaise. Avec les
Juveniles, les quatre Rennais de
The Popopopops sont sans doute un des moteurs de ce renouveau musical. Aucune honte à avoir devant
Metronomy, après avoir électrifié les scènes françaises, c'est au tour de nos platines d'être galvanisées par leur album
Swell, ce mélange entre rock et électro-pop.
A l'écoute, on a peine à croire qu'il s'agit d'un premier album. La maîtrise du son est sans faille. Leur labeur entre cinq studios différents pendant près de six mois n'a pas été en pure perte. L'album a un son qui procure en lui-même un plaisir pendant l'écoute. Mais ce n'est pas la seule réussite. Cette rigueur dans le travail du son ne s'est pas produite au détriment de l'énergie live. C'est bien elle qu'on retrouve dans des morceaux comme
Pure, un des titres les plus rocks de
Swell.
Mais avant, l'album s'ouvre par un
My Mind Is Old inoubliable. Les voix exigent de nouveau une écoute exclusive tant elles portent un univers d'émotion. Il ne fallait pas moins qu'une telle ouverture pour parcourir les multiples pistes de l'album. De titre en titre,
Swell passe ainsi du rock à un électro impulsif, pour revenir à des titres pop-rock ou électro plus doux. Il ne s'agit pas d'y voir un manque de cohérence car c'est une voix et un style qui se retrouvent à chaque instant.
Puisque j'avais commencé à parler de l'aspect rock de l'album, je vais finir cette première piste. C'est sans doute le côté le plus anecdotique de l'album.
Sign ou
Text Me Call Me n'arrivent guère à sortir d'un pop-rock très classique, sans parler de
Healing.
Cette déception vient sans doute du reste de l'album, qui contient des perles promises à une longue vie. A côté de rythmes électro plus qu'efficaces (
Cross The Line,
The Waiting), le groupe se sublime dans des ballades électro qui rappellent les plus hauts sommets de English Riveira de
Metronomy.
Hypnotise Me,
Wavelengt ou encore plus
Fam peuvent être écoutés sans modération, la douceur et la joie que ces titres procurent se renouvellent à chaque fois.
Ne résistant pas à se mettre en péril au moment de clôturer l'album, le groupe finit par un mélange entre rock et voix qui flirte avec le hip-hop. Mais, à nouveau, le pari est réussi, sans doute une manière de nous dire que la suite sera encore meilleure.
Chroniqué par
Patrice Vibert
le 12/04/2013