Que le groupe joue comme hier, à deux un rock psychédélique et bruitiste (violon pour Émilie, batterie pour Anthony), ou aujourd'hui sur ce
Sentier des Roches, à trois (violon et clavier pour Philippe), une noise rock des plus progressives,
Filiamotsa maintient son exception artistique : une musique pour soigner les émotions et en azimuther la boussole.
Avec une force ahurissante, leur musique se jette dans le vide pour y hurler un magma effervescent de sensations. De l'écho infini qui en jaillit, nait, et c'est nouveau chez eux, un ballet fracassé entre embardées soniques et une prose cryptique mais convaincante (Anthony co-fondateur du groupe se livre au chant et s'invitent des figures historiques comme
G.W. "The Ex" Sok).
Quand le verbe habité s'abstrait, en mille traits, tordus, hachurés, la musique reprend sa place et de ces myriades de fils mélodiques, se tisse une toile arachnéenne et malgré tout compacte, balisant précisément une piste dont seul ses arpenteurs connaitront l'issu. Le Sentier des Roches, le voilà !
Et c'est là toute la classe du
Filiamotsa : ouvrir la voie. Qui aimera suivra ce chemin qui, pour l'avoir emprunté, je vous l'assure, est certes, non sans encombres, mais surtout de toute beauté.
Chroniqué par
Yvan
le 19/03/2013