Le mc charismatique de
Mobb Deep sort un troisième volet de son magnifique
H.N.I.C, l’un des derniers classic album du rap new-yorkais. Le deuxième marquait déjà l’essoufflement mais aujourd’hui la carrière de
Prodigy est carrément à l’agonie, à l’instar d’un
Raekwon et de tous ces rappeurs courant après leur succès des 90’s. Juste bon à exciter une horde de plus en plus réduite de groupies. Les rapix dans le jargon…
Ce n’est pas ce nouvel album qui viendra arranger quoique ce soit. Certes la majorité des titres sont écoutables et ça aurait pu être pire, c’est juste que l’on s’emmerde royalement durant les vingt titres et 1h15 de musique proposée sur sa version Deluxe. Et cela même en zappant les quelques titres les plus infâmes, comme
My Angel avec son refrain r'n’b insupportable,
Smack that bitch et
Let me show you sont dans la même veine. Le fond du fond étant touché avec les ignobles
Gangsta Love et
What’s Happening.
Certaines pistes auraient pu être bien, comme
Slept On, sur un bon beat d’
Alchemist dans le genre que peut pondre un
Thavius Beck tous les quarts d’heure sur ses compils gratuites du net, mais le mc ne s’y foule pas. On retrouve le producteur préféré des « c’était mieux avant » sur trois autres titres dont les deux plus pêchus de l’album :
Without Rhyme or Reason et
Serve Em, respectivement intro et conclusion du disque.
Les
Sid Roams sont eux aussi présents pour un titre sur lequel on notera la présence d’
Havoc, il se démarque sans peine du reste.
Deux productions signées
Oh No sont aussi à noter : un pas trop mal
Ms Bad Ass et un
G-Up inapproprié.
Globalement ça sent le truc bâclé, le manque d’inspiration, voire le foutage de gueule.
Prodigy n’a plus rien dans le ventre quand il faut donner, et devient une caricature de son style nonchalant sur les sons plus posés. Et ce je-m'enfoutisme semble déteindre sur ses beatmakers qui ne lui proposent pas autre chose que des fonds de tiroirs. Bref si une envie de gangsta rap à la sauce Queensbridge vous traverse l’esprit cet été zappez cette merde et refaites vous un bon vieux
The Infamous ou
H.N.I.C premier du nom. Vous êtes prévenus.
Chroniqué par
Ikhlas
le 04/08/2012