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Ecid

: Werewolf Hologram



sortie : 2012
label : Fill In The Breaks
style : Hip-hop

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Tracklist :
01/Werewolf Hologram
02/Men Kill Men
03/I Heart Gravity
04/The Pursuit Of Everything In Between
05/Go High Lion
06/Boo Hoo
07/Incredible
08/Oh Well
09/Marching On
10/WOOLF
11/So Damn Einstein!
12/The Future Is Free (feat. David Mars / LEIF(kolt

Inutile de refaire les présentations. La chronique du disque précédent fera l'affaire. Mais pour faire court, Ecid est ce qui se fait de mieux en hip hop dans le Minnesota, en ce début de décennie. Il est vrai que le label Rhymesayers était jusqu'ici l'unique centre d'attention du Gopher State. Jusqu'à ce qu'arrive cet autodidacte improbable qu'est Ecid, portant à bout de bras son petit label Fill In The Breaks depuis 2006. Mais c'est vraiment en 2010 qu'il se révéla, avec AWOL One pour un album éponyme produit par ses soins, et surtout 100 Smiles and Runnin' donc, produit par Arsenic.
Werewolf Hologram est donc son cinquième disque solo. Un nouvel album qui a connu bien des péripéties car Ecid a vu son disque dur, contenant une année entière de beats , se crasher lamentablement. Pas de deuxième sauvegarde, évidemment. Ou bien lorsqu'il compose Back From Japan, déjà morbide à souhait, le tsunami frappait la côte ouest du pays. Des choses qui arrivent.

Influencé par El-P, Madlib, plus récemment par Flying Lotus mais aussi par Kanye West, les productions d'Ecid ont de la gueule. Si celles concoctées pour l'album avec AWOL One pouvaient par certains endroits clairement être sur une ligne El-P-like, sur Werewolf Hologram, on ne s'éloigne pas tellement du travail réalisé par Arsenic en 2010. Moins d'envolées, plus de consistance. Ecid impressionne par sa rigueur. Peu de couplets avec un goût de trop peu. Moins démonstratif, ici, on apprécie les rimes, amères, as usual. En terme d'ambiance, on est plus proche de l'univers de Fuzati que d'un Aelpeacha, pour une comparaison francophone. « It's not about going fast » dixit Busdriver, peu avare en paradoxe. La tonalité des productions veut ça. Et elles sont bourrées d'idées. Du sifflet impossible à se sortir des oreilles à la Alessandro Alessandrini sur le titre d'ouverture, au synthétique et club-uesque The Future Is Free avec David Mars et Leif, il trouve sa petite affaire coup sur coup. Parfois pas grand chose, suffisant pour tenir en haleine et ne pas raccrocher les crampons. Pour ce qui est des invités, on notera la présence du regretté Eyedea sur Rock Stars, mort fin 2010 à l'âge de 28 ans. Sur le même morceau, AWOL One toujours : on annonce la suite de AWOL One & Ecid Are pour cette année.

Des reproches ? Pas tellement. Les refrains fredonnés en double-voix, une constante chez Ecid, pas loin de devenir un gimmick, parfois agaçant. Et, pour vraiment chercher la petite bête, ces deux derniers morceaux, Surprise Yourself (malgré la petite référence au sublime Memento de Christopher Nolan) et So Much Fire, pas indispensables. Mais c'est bien tout. Werewolf Hologram est tout simplement un bon disque, bien produit, avec un MC sûr de son fait. La plus grande réussite d'Ecid aura peut-être été de réitérer, moins de deux ans après, le coup de 100 Smiles and Runnin' : à savoir un album de plus de quatorze titres, sans faute de goût, et quelques tubes en prime. Et on parle de boom-bap en 2012.

Chroniqué par Lebowski
le 25/05/2012

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100 Smiles And Runnin’
(2010)
Fill In The Breaks
Hip Hop



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