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Aucan

: Black Rainbow



sortie : 2011
label : AfricanTape
style : electro-trip-math-rock

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Tracklist :
01/ Blurred (feat. Angela Kinczly)
02/ Heartless
03/ Red Minoga (Short Edit)
04/ Sound Pressure Level
05/ Storm
06/ Embarque
07/ Save Yourself
08/ Underwater Music
09/ In a Land
10/ Away!
11/ Black Rainbow

Quand Aucan faisait du math-rock, simplement du math-rock, nous avions été convaincus. Mathias en parlait avec des tremolos dans la voix. Aujourd'hui, les tremolos ont cédé la place aux sanglots. Ce n'est pas que ce soit mauvais. Non. Enfin, si, mauvais, ça l'est. Mais il y autre chose. Mais quoi ? Pour répondre, il faudra dire tout le mal que nous en pensons. C'est risqué. Tant pis. Allons-y.


Black Raimbow (déjà le titre, l'arc-en-ciel noir, tu le comprends, ça va être obscur, pas coloré, sombre, genre noir, pas clair, tourmenté, pas sympa, torturé), ça commence avec du trip-hop. OK. Pourquoi pas ? C'est un genre. Parfait. En son genre. Mais, en soi ? Ça se discute. Ensuite, il y a des morceaux avec des samples effectués dans le style techno. Et puis, si nous sentons quelque chose, c'est qu'ils ont bien écouté Aphex Twin. Du début à la fin. Comme nous, leur disque. Et aussi le hip-hop indépendant du début des années 2000. Parfois, même, c'est un peu plus hardcore. Mais, pas sur le beat. Pas comme dans la vie, mec y a rien de pire que de se forcer. Stop. Nous nous égarons. Eux aussi. Où ? Disons : dans un espace musical situé entre le milieu des années 1990 et le début des années 2000. Or, depuis cette époque glorieuse, il s'en est passé des choses.


Pas pour Aucan.


Retour en arrière. Jadis, c'est naguère. Tout sonne vieux, terriblement : les sonorités trip-hop, la voix de la chanteuse et ses accents de choriste vantant les mérites du café soluble, les sonorités electro-rock qui réussissent cette prouesse de n'être ni novatrices ni kitsch, mais mieux : simplement lassantes, ou la structure des compositions qui… ne disent rien, strictement. Ici pas d’âme. Jamais. Du remplissage. Toujours. Que dire ainsi de leurs tentatives electro-hip-hop (Sound Pressure Level et In a Land) sinon qu'elles confirment à chaque fois cette seule et même tendance à répéter la même idée en boucle sans jamais se demander s'il en existe une autre ?


Pour Aucan, la tête bien enfoncée dans le guidon, une fois qu'on a mis le grappin sur une idée, pas question de la lâcher, on l'exploite jusqu'à la nausée. Mais il y a pire : on l'exploite jusqu'à l'ennui.


Avec ce nouvel album, Aucan nous gratifie ainsi d’un véritable chef-d’œuvre en forme d’hommage au néant le plus total. Le vide absolu règne et triomphe, impitoyable. Le groupe n'est que le fantôme de lui-même. Parce qu'à trop vouloir renouveler le math-rock (à l’image, par exemple, de NLF3, et de son excellent The Beautiful Is The Way To The World Beyond), le groupe transalpin s’est perdu.


L'échec de ce début d’année.




Avec la collaboration de Guillaume C.



Chroniqué par Jérôme Orsoni
le 10/03/2011

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