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Sam Prekop

: Old Punch Card



sortie : 2010
label : Thrill Jockey
style : Electronica

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Tracklist :
01/ Old Punch Card
02/ Array Wicket
03/ Knitting Needles
04/ Brambles
05/ Tell Work
06/ November September
07/ A Places
08/ Lazy House
09/ The Silhouettes

Sam Prekop, comme on sait, est la tête pensante de The Sea and Cake, un des secrets pop indie les mieux gardés de cette planète. The Sea and Cake est aussi, tout simplement, un merveilleux groupe dont l’élégance n’a aucune rivale sérieuse. Sous son nom, Sam Prekop a publié plusieurs disques (un album éponyme en 1999 et Who's Your New Professor en 2005) qui sont, globalement, de la même trempe que la musique de The Sea and Cake et surtout de la même élégance racée : rêveuse, résolument cool (comme on parle de jazz cool), navigant quelque part entre une bossa nova urbaine et un krautrock redevenu sain d'esprit.


Le revoilà sous son nom, entouré d'une équipe à faire pâlir d’envie le premier outsider popeux venu : Chad Taylor (Chicago Underground Duo, Trio), Josh Abrams (ex-Roots, Town and Country), Jim O’Rourke et Archer Prewitt (compère dans The Sea and Cake). Mais au contraire de la musique des précédents albums et de celle de The Sea and Cake, celle d'Old Punch Card est presque intégralement électronique (une guitare se glisse parfois furtivement dans le décor - November September), et rappelle ce que pouvait faire Rob Mazurek en solo pour Mego (Sweet and Vicious like Frankenstein, grand moment). La musique d'Old Punch Card est toute de liserés électro-acoustiques répétitifs, morceaux fragiles et indéfinis comme des esquisses et motifs de dentelles sonores d’une délicatesse à faire soupirer d’aise n'importe qui.


Qu'est-ce qui fait la griffe de la musique de Prekop ? Sa luxueuse rareté, sa manière de combiner une approche pop à une élégance sonore qu'on dirait volontiers aristrocratique, tant tout en elle respire l'aisance, la classe, la distinction (voir, par exemple, Array Wicket). Cette musique explore des franges incertaines de la matière sonore : grésillements (November September), micro-percussions (Tell Work, Lazy House), sifflements (Old Punch Card), dérives inattendues du timbre (A Places), glissements tectoniques au sein d'un même morceau (Array Wicket, encore), comme si, pluriels, ils s'enchâssaient les uns dans les autres pour former une seule et même entité. A la fin, tout dans ce disque semble voluptueux et sa manière de travailler sur des phénomènes extrêmement ténus, sur ce que Duchamp nommait l'inframince, fait de ce disque une expérience étrange, à tous égards d'une grande richesse. On aurait grand tort de passer à côté.



Chroniqué par Mathias
le 31/12/2010

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