Access To Arasaka, la bonne pioche qu'avait tirée
Tympanik Audio l'année dernière, signe un second opus au nom énigmatique :
void();. Le terme renvoie aux grands vides qui séparent chaque amas de galaxies. Il est suivi de quelques signes de ponctuation – un détail qui revient dans la plupart des titres – évoquant quelque obscur langage de programmation. On retrouve donc deux des thèmes chers au producteur : l'espace et la technologie. Sur
void();, chaque titre apparaît comme autant de codes de hacking. L'imaginaire dissident et futuriste qu'évoque le piratage informatique ne peut qu'attirer un artiste qui puise son inspiration du cyberpunk. Et même si le nom de l'album est tiré de l'astronomie, c'est bien au hacking qu'
Access To Arasaka rend hommage, non pas aux espaces intersidéraux.
Il faut dire que le sujet colle plutôt bien à la musique. Dès la première piste, ce sont les machines qui parlent. D'abord aléatoires, ce que l'on peut interpréter comme des crépitements de circuits s'ordonnent en une structure rythmique complexe.
Access To Arasaka est un descendant direct de
Richard Devine. Son style, aussi sophistiqué soit-il, peut finalement se résumer à trois composantes : un kick, du glitch, et de lointaines nébuleuses qui se perdent dans l'infini. Sons chirurgicaux sur plages stratosphériques. Le producteur offre un travail poussé des textures et toute une panoplie d'ambiances stellaires. Un album qui ne dépaillerait pas en toile de fond pour jeu vidéo de science fiction.
Chroniqué par
Tehanor
le 10/10/2010
