C'est un disque qu'il faut écouter au moins trois fois pour avoir l'impression de l'entendre une seule.
Économie de moyens (guitare + batterie), économie de genre (rock instrumental math et noise), économie de temps (quinze minutes). Et pourtant tant d'idées. Des idées de riffs à ne plus savoir qu'en faire, aussitôt exposés aussitôt remplacés. De la lenteur. Le sens de l'agonistique musicale et pas le moindre acte gratuit (pas le temps). Des courses à en perdre haleine (le bien nommé
Race to death). Un requiem (
Patrick Swayze, morceau qui culmine au milieu de l'album du haut de ses trois minutes). Des rythmes qui s'effondrent et se refondent dans le même mouvement (
Dried mangoes).
Cinq ans après
Trans Panda,
Room 204 fait le meilleur des retours. Et répond à la question : pourquoi faire plus quand on peut faire si bien avec moins ?
Enregistré par Jay Pellicci (
31Knots).
Chroniqué par
Jérôme Orsoni
le 25/04/2010