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Liars

: Sisterworld



sortie : 2010
label : Mute Records
style : Freak rock

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Tracklist :
01/ Scissor
02/ No Barrier Fun
03/ Here Comes All The People
04/ Drip
05/ Scarecrows On A Killer Slant
06/ I Still Can See An Outside World
07/ Proud Evolution
08/ Drop Dead
09/ The Overachievers
10/ Goodnight Everything
11/ Too Much, Too Much

Drum’s Not Dead avait été l’une des bonnes surprises de l’année 2006. Et même si le précédent album du groupe n’était pas à la hauteur, Liars signe toujours des productions qui détonnent au point d’en désarçonner son public. Le trio avec cet album accentue le virage freak rock lancé par leur précédent album. Et d‘ailleurs l’histoire du groupe semble reprise là où ce précédent opus nous avait laissé. Mais Sisterworld présente l’avantage de pousser le raisonnement beaucoup plus loin. Et ce n’est pas pour nous déplaire.



Ce nouvel album inspiré par Los Angeles égraine des titres somptueux et tortueux. Un album extrême qui n’hésite pas à mélanger les genres et à passer d’une atmosphère sombre et calme à des coups de folies tonitruant comme le montre le titre d’ouverture (Scissor). Et oui Sisterworld semble habité par la folie et la décadence. Cela nous ramène à l’atmosphère schizophrène des films de David Lynch, et tout particulièrement Lost Highway ou Mulholand Drive. Un album placé sous le signe de la tragédie. Bizarrement, ce dernier évoque l’album Murders Ballads de Nick Cave tant pour le côté tragique des textes que pour l’atmosphère moite et oppressante qui l’habite. En effet, Sisterworld est un album un peu particulier. Ici, Liars quitte son rôle de groupe de rock pour celui de compteur. Et cela fonctionne plutôt bien. Cette nouvelle production s’écoute d’une traite même si à la fin de la séance, on semble vidé par cette musique hypnotique et moite. A l’exception de deux titres assez rockabilly (Scarecrows On A Killer Slant, The Overachievers) et d’autres qui flirtent du côté du post- rock apocalyptique (Goodnight Everything, I Still Can See An Outside World), il n’est pas question de bouger la tête en s’improvisant le nouveau champion de Air Guitar. Au contraire, Liars installe une atmosphère de cauchemar. Avec pour notre plus grand plaisir des petits chefs-d’œuvre tels que Scissor, No Barrier Fun, Proud Evolution ou Goodnight Everything.



Sisterworld est un disque un peu difficile d’accès tant il faudra répéter les écoutes pour arriver à apprécier chacun des titres et même ceux qui semblent au premier abord un peu vide (Here Comes All The People, Drip, I Still Can See An Outside World). Cet album est tortueux, voire casse gueule. La musique semble interminable. Les quarante minutes donnant l’impression de s’écouler au compte gouttes.



Pourtant jamais le groupe n’aura été aussi habité à la fois par le spectre de Pink Floyd et celui du punk. Et passer sa route devant cet album serait une erreur. Si en se focalisant sur les détails, on voit sans conteste que ce dernier est perfectible, l’appréciation globale que l’on ferra de ce disque est plus qu’enthousiaste. La preuve, on en redemande.






Chroniqué par Guillaume C.
le 13/04/2010

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