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Wyndel Hunt

: Sunshine Noir



sortie : 2010
label : Dragon's Eye Recordings
style : Ambient / Drone / Experimental

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Tracklist :
01/ Sumud
02/ The Drop
03/ Invisible Hand Revealed: Iron Fist
04/ Deckle
05/ Niche Destroys Market
06/ Plot Device
07/ Sunshine Noir
08/ Free Dissociation

Tout commence sur une chute de quelques secondes mais qui durerait une éternité. Ce pourrait être celle d’un chasseur zéro fondant en tournoyant sur un destroyer américain, en plein océan pacifique. En vérité ce son vient de Seattle, cité industrielle s'il en est, où Wyndel Hunt réside et travaille. Sumud dont il est question ici est le titre d’introduction de Sunshine Noir, quatrième album pour l’américain, à sortir chez Dragon’s Eye Recordings. Et ces quatre minutes d’un torrent électrique imperturbable et remarquable de densité, n’épargne rien ni personne. Avertissement aux oreilles sensibles.

Sunshine Noir porte en lui une odeur de souffre. Son artwork parle de lui-même : les huit compositions en présence jouent de façon complexe sur les nuances de noir, de gris et d’argent. Sur l’obscurité, la souillure et ce qui resterait de lumière dans un monde rongé par le cancer de l’industrie.

Outre ce postulat atmosphérique pour le moins attirant, Sunshine Noir est un album pensé et conçu comme un pur album Dragon’s Eye. C'est-à-dire que tous les ingrédients chers au label y sont. Pour preuve ces morceaux qui oscillent d’un côté entre la sculpture sonore massive, où les drones emportent tout, et de l’autre sur la pièce architecturale, à l’intérieur de laquelle les fields recordings et les bidouillages électro-acoustiques viennent multiplier les niveaux d’écoute. En somme, mettre en abîme, voir complexifier le propos, sans le rendre inaudible.

Les huit tableaux de Sunshine Noir ne font pourtant pas corps les uns avec les autres et se présentent plutôt comme un puzzle. Quelque chose de fragmenté. Les morceaux eux-mêmes, d’apparence très organique, consistent souvent en des collages très étudiés, qui mettent l’accent sur les ruptures de ton, les formes les plus déstructurées, les plages à l’orée du silence. Et sur les associations sonores les plus paradoxales enfin. Lorsque par exemple, les claviers, du fin fond du spectre sonore, viennent draguer le crissement des drones sur la composition éponyme de l’album. C’est là que se trouve toute l’ambiguïté de Sunshine Noir, contre laquelle l’artwork nous mettait en garde. Il n’est pas question ici de manichéisme sonore. Cet album est noir, gris, argent, tout à la fois, indissociablement.


Chroniqué par Mickael B.
le 23/03/2010

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