Si c'est avec
A Thousand Nights, sorti il y un peu plus de deux ans chez
Great Stuff Recordings, que
Gregor Tresher sortait la tête du panier de crabes techno,
The Life Wire marque une nouvelle étape lui permettant de s'inscrire parmi les producteurs qui comptent.
Du moins, en s'auto-signant sur son label
Break New Soil, affirmait-il sa volonté d'apparaitre parmi les plus indépendants.
Continuant sur sa lancée "dancefloor", avec quelques hymnes au caractère bien trempé (en tête le morceau éponyme) mais aussi deux trois poncifs bien poussifs (le pénible
Awaking Life Inside notamment), il s'offre également le loisir d'explorer de nouvelles pistes.
Moments au combien régénérateurs de l'album, où , d'une part, il se met à travailler sur la durée, prenant le temps nécessaire au développement de ses idées, imposant son rythme autrement qu'avec un burin et une massette (le génial
The Heartbeat Orchestra). Et d'autre part où, se focalisant sur les voix - une nouveauté chez lui - autant que sur des textures sonores plus alambiquées, il propose d'un côté une tech-house aux consonances new-wave (
The Very End et le timbre magique de
Giuseppe Cottone sombre à souhait), et de l'autre des incartades breakbeat bien senties (
Ghosts et le planant
Days For Minor Keys).
Propulsant ainsi ses envies vers des rivages plus introspectifs et expérimentaux,
Tresher sauve son disque de la bannette "A Dégager" pour le faire sauter dans celle des "Affaires A Suivre". C'est aussi bien comme ça.
Chroniqué par
Yvan
le 19/03/2010