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The Konki Duet / Suzanne The Man

: Ensemble / Let's Burn (Split )



sortie : 2010
label : BS records
style : Pop / Post-rock / / Folk / Pop Lo-fi

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Tracklist :
The Konki Duet
01/ Riff
02/ Isolée
03/ Ensemble
04/ Nothing but love
05/ Stéreoland


Suzanne The Man
01/ Leaves Clap your heads
02/ How The Howl Sang Last Night
03/ Stargazing
04/ Flourishing

Les Boutiques Sonores déjà connues sur Paris pour réanimer de manière originale la diffusion de musiques inclassables par le biais de bornes de vente de disques (dans des lieux tel Sol Y Flor, Les Disquaires, Le Silence de la Rue, Le Motel…) et de soirée (BS Party), continuent leur activité de défricheuses de talents avec leur label BS records. Une excellente nouvelle, surtout quand le label nous propose un split rassemblant deux formations féminines qu’on affectionne tout particulièrement : The Konki Duet et Suzanne The Man.



On était resté sur la formation qui a vu naître la charmante Kumi Okamoto (Kumi Solo) avec leur précédent album Mountain Mouton, paru sur le label Active Suspension. C’est avec plaisir qu’on retrouve le trio avec ce nouvel Ep. Ensemble reprend les thèmes pop que le groupe franco-japonais nous avait proposé précédemment, à l’image d’Isolée. Les voix se répondent dans ce titre léger, dont certaines variations peuvent un peu désarçonner. Mais ce sont les nouvelles directions inaugurées par le groupe qui frappent. Et notamment le thème instrumental Riff qui vaut son pesant d’or en mélangeant post-rock et dub. Un thème tendu, marqué par les synthés qui introduisent les variations de cette longue boucle, une guitare incisive et une batterie des plus efficaces. Un thème assez jubilatoire habité par les voix aériennes des chanteuses. Ensemble, fait la part belle aux synthés avec des arrangements de cordes qui évoquent certains thèmes chers à Encre (Flux). Un titre tout en tension qui donne à leur répertoire habité par le rock progressif des années soixante-dix un aspect plus sombre. Nothing But Love, rappelle l’usage des boucles et cette touche électrique et dub que le groupe a développé tandis que Stéreoland calme le jeu en proposant une rêverie aérienne ponctuée par les voix et les synthétiseurs. The Konki Duet conserve bien sûr cette touche légère et aérienne. Mais cet Ep durcit le propos. Un grand écart entre les genres : du post-rock à la pop la plus légère. Une tentative qui vise à marier deux genres qui s’opposent. Une prise de risque qui paie, même si pour l’amateur de tension le recours à des passages ostensiblement pop peut perturber l’écoute.



Suzanne The Man, le duo franco-canadien, propose à l’inverse de The Konki Duet une pop lo-fi épurée dans le cadre de ce Ep homogène qu’est Let’s Burn. Une excellente surprise. Difficile de rester objectif à l’écoute de la voix de Suzanne Thoma. Une signature vocale qui la place entre Feist, Cat Power et Bjork par certains aspects. Mais loin de jouer dans la pyrotechnie de la pop star islandaise, cette dernière s’appuie sur une ligne qui repose sur la sobriété et sur d’excellentes compositions. Dès les premières notes de Leaves Clap your heads, on comprend que le groupe ne restera pas dans l’ombre encore bien longtemps. Car l’écoute de cet Ep conduit directement au paradis. A l’image du titre How The Howl Sang Last Night. Les voix se répondent les unes aux autres. Tandis que les percussions ponctuent ce thème enchanteur en évoquant la profondeur des timbales. Un petit bijou suivi par Stargazing véritable incantation accompagnée par un violoncelle qui installe une atmosphère mystérieuse et onirique. Et quand on parle de supplique, Flourishing ne vient pas gâcher le paysage. Ce titre guitare/voix, fait place à un chant habité d’une grand expressivité. On retrouve la charge émotionnelle de la voix de Cat Power. Car Suzanne Thoma déverse à la vitesse d’un modem haut débit un déluge d’émotions qui laisse l’auditeur dans un état extatique. Une série de quatre titres magnifiques parfaitement servis par des arrangements légers et subtils. Un écrin parfait au service d’un chant des plus enivrants. Un seul bémol, Ep oblige, le voyage au pays des merveilles ne dure qu’une dizaine de minutes. Après une telle expérience, on attend avec impatience le premier album du groupe, qui nous l’espérons, nous replongera dans un même sentiment de plénitude.




Chroniqué par Guillaume C.
le 16/03/2010

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