Troisième album de l'Islandais
Ólafur Arnalds,
Dyad 1909 confirme l'orientation électronique prise depuis l'EP
Variations Of Static. On pouvait déjà en effet pressentir une telle évolution grâce à son titre introductif
Fok, dans lequel apparaît une rythmique electronica de la trempe de ce que peuvent faire
65daysofstatic. Puis
Found Songs prorogea toute évolution dans la mesure où ce second album fut le fruit d'une performance visant à créer un titre par jour pendant une semaine, laissant vraisemblablement trop peu de temps au compositeur pour élaborer des structures rythmiques complexes.
Et ce sont justement ces rythmiques qui font la différence. Nue, la musique d'
Ólafur Arnalds comme on peut l'entendre sur son premier album
Eulogy For Evolutions présente un intérêt limité. Mais avec cette touche "
65daysofstatic" distillée dans son oeuvre, elle acquiert une toute autre dimension. Notons d'ailleurs que l'Islandais s'est déjà rapproché de la formation anglaise pour composer leurs arrangements aux cordes. De là à s'en inspirer directement, il n'y a qu'un pas.
Si de nombreux MAOïstes ont su percevoir la valeur que pouvait apporter les cordes à leur musique,
Ólafur Arnalds a compris ce qu'il pouvait tirer de la musique électronique. Il en ressort une oeuvre qui ne brille pas forcément par son originalité, mais qui se révèle tout à fait plaisante à écouter.
Dyad 1909 figure ce qu'aurait pu donner la rencontre du post-rock de
65daysofstatic et le modern classical d'
Eluvium ou de
Johan Johansson. Une petite demi-heure de grâce et d'onirisme élégiaque.
Chroniqué par
Tehanor
le 28/02/2010