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Killarmy

: Fear, Love & War



sortie : 2001
label : Loud Records
style : Hip Hop

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Tracklist :
1. Intro
2. The Push
3. Militant
4. Originators
5. Skit
6. Sweatshop
7. Street Monopoly
8. AfterHours Part.1
9. Trilogy
10. Feel It
11. Skit
12. Whatever We Want
13. Skit
14. Monster
15. The Hit
16. One To Grow On
17. Skit
18. Day One

En ce début d’année 2010 où sorties hip hop rime avec disette, petit éclairage sur le troisième album (sans doute le plus méconnu) d’un des groupes new-yorkais les plus talentueux de l’époque. Ça donnait ça :

A défaut de perdre leur Twin Towers, les habitants de New York auront pût se réjouir de cette très bonne sortie d'un des groupe pilier de la Wu-Fam, Killarmy (album sortit le 11/09/2001)...
C'est donc avec Fear, Love & War, un titre avant-gardiste quant on connait les événements précédemment cités, que les Killarmy, fort de déjà deux bon albums, dont le génial Silent Weapon Fort Quiet Wars de 1997 , reviennent sur le devant de la scène avec ce troisième album en 5 ans, chez Loud Records (filiale de SRC).
Et c'est comme à son habitude que 4th Disciple (producteur quasi-officiel du groupe) se charge de fournir les munitions musicales, où les six MC’s viennent se relayer pour tenir l'auditeur en alerte, à coup de couplets souvent irréprochables (on notera également la présence à la production de Falling Down, Rebel Danja, et de Mike "Trauma" D, que l'ont connaissait déjà pour son travail sur Immobilarity de Raekwon).

Comme à leur habitude, peu de collaborations, leur principe étant de faire des albums de groupe. C'est donc par petite touche que l'on peut écouter quelques Wu-affiliates tel que U-God, Frukwan, Polite, Superb, Prodigal Sunn

Un chant lexical du parfait petit terroriste, des ambiances glauques, l'allure de cet album ressemble tout à fait à sa pochette. A commencer par The Push, histoire de bien rentrer dans l'ambiance caractéristique du groupe, des chants de guerre, violions, clairon, c'est du 4th Disciple comme à son habitude...Une formule reprise sur Sweatshop, avec l'ajout du fantasque fossoyeur Frukwan pour remonter le niveau...Militant, où l'apparence de guest sur le dos de la pochette en la personne de U-God fait office de blague, la grosse voix du Clan répétant "it's militant" et "we killin' shit" tout le long du titre...Origininators, mené tout le long par le frère de RZA, 9th Prince, des rimes courtes, ça manque de panache...pas évident d'être aussi barré que l'aîné dans la famille Diggs...Deuxième production de Falling Down avec Street Monopoly, où l'on se réjouit d'entendre enfin Killa Sin, le plus doué des six, titre un peu plus accéléré, tout le monde monte d'un cran, 9th Prince, Dom Pachino se placent idéalement pour faire de ce titre une réussite...Petit interlude de Beretta 9 d'une minute, calmant l'ambiance, le temps d'un couplet avec Afterhours Pt.1 (tiré de Bulletproof Wallets de Ghostface), qui annonce la très douce Trilogy, mais pas incompatible à la technique de Prodigal Sunn, avec l'un des meilleurs couplets de l'album...La cassure en deux en terme d'ambiance de l'album continue de se marquer avec Feel It, où l'on peut entendre en tendant l'oreille le chanteur Willie Clayton assortir les interludes d'un petit "it's not that I don't love you"...Whatever We Want, accélérations de 4th Disciple bien suivies par la quasi-intégralité du groupe (seul Shogun Assason n'est pas présent), avec un couplet remarquable de Killa Sin...On ressort les cuivres pour Monster, pas si monstrueux que ça, l'enchaînement est dur à passer, on s'éternise un peu trop...Alors que dans un même registre, The Hit passe mieux, une basse plus prononcée, mais toujours avec la même recette, ce qui marchera également avec One To Grow, où 4th Disciple dévoile sa voix le temps d'un couplet...Vient alors le méconnu Rebel Ninja apportant sa production sur Day One, ne faisant nulle injure au travail fournit par 4th D. et Falling Down: on reste dans les violons, un vrai tapis de sol pour les Killa Army qui profitent encore une fois d'une composition faite sur mesure...L'enchaînement n'empiète en rien sur ce titre, puisqu'avec Nonchalantly, Mike D fourni un beat qui lui est propre : simple, sonnant synthétique, le piano mis en avant...On finit avec Lady Sing The Blues l'un des meilleurs titres du disque, produit par Mike D, l'album se referme comme il a commencé, sombre et envoûtant...

11 Septembre 2001, une lueur d'espoir... Sûrement pas l'album du groupe à retenir en priorité, mais on y retrouve par moment ce qui a fait la grandeur de Silent Weapons For Quiet Wars : des beats spécialement conçus pour mettre en avant les couplets de chacun, se plaçant plus en fond musical qu'en musique entraînante (à l’inverse d'un Mathematics), une ambiance unique en son genre, et des rappeurs de bonne facture, du moins niveau flow (mention spécial à 9th Prince pour la punchline qui ne veut rien dire : "We wild like Hitler, drunk on German Heinekens »), même si Islord et Shogun Assasson sont loin d’être des cadors, l’ensemble est plus que correct. On regrettera cependant le manque de présence Killa Sin (seulement sur quatre titres), et d’une manière plus globale, sa carrière totalement foireuse, n’ayant jamais délaissé sa vie de gangster au profit de la musique. A sa décharge, ça doit être beaucoup plus efficace pour payer les factures.



Chroniqué par Lebowski
le 09/01/2010

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