Est-ce utile de présenter
Killah Priest ? Ex-membre de
Sunz Of Man dont la carrière commença de façon tonitruante sur le légendaire
Liquid Swords du
Genius... Son premier solo
Heavy Mental sorti en 1998 fut très (trop ?) vite érigé au rang de classique par les fans du Wu hystériques (j’en fus !). De grands espoirs dès le départ donc, vite désabusés par moult embrouilles au sein du clan. Fatal. Pour autant la suite ne fut pas si mauvaise. Bref, aujourd’hui l’eau a coulée, l’époque héroïque est révolue et après avoir un temps envisagé la retraite,
Priest est toujours là pour prêcher sa bonne parole, sorte de Jean-François Copé du Black Hebrew Israelites, le groupuscule d’illuminé qu’il côtoie avec son pote
Hell Razah.
L’album commence bien. C’est simple et sombre. Il prêche. Une trompette épique, un chant guerrier, quelques notes de clavecin... Sortez les glaives! Le fan est comblé. Ça ressemble à un bon cru, mais 24 titres c’est long. Du coup pas mal de déchets, les beats se ressemblent et ne sont pas de bonne qualité, l’enregistrement est très médiocre. On retrouve quand même par moments ces ambiances épiques qui caractérisent l’univers de
Killah Priest.
A boire et à manger donc, mais qu’espérer de plus en 2009 ? Cet album comblera les adeptes nostalgiques des bas-fonds de la Wu-fam, forcément déçus par les dernières sorties des «têtes d’affiche», mission accomplie donc, la démarche est la bonne. On ne pourra s’empêcher de penser que ça aurait pu être bien mieux avec plus de moyens. On s’en contentera.
Chroniqué par
Ikhlas
le 09/11/2009