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Level

: Opale



sortie : 2009
label : Spekk
style : Ambient

Tracklist :
01/ Opale 1 (Jeux)
02/ Opale 2 (Ae Ist)
03/ Opale 3 (Braide)
04/ Opale 4 (Mobilus)
05/ Opale 5 (Eastre)
06/ Opale 6 (Oriente)
07/ Opale 7 (A Frozen Moment)
08/ Opale 8 (Il Alp)

Contrairement aux apparences, Barrry G. Nichols, l’homme derrière Level, est un vieux baroudeur de la scène ambient-electronica. Cela fait plus d’une vingtaine d’années qu'il officie, dans un relatif secret, sous les noms de Si-Comm ou ECM : 323, deux entités pour le moins énigmatiques. En 2005, la parution remarquée de Cycla, son premier album sous le nom de Level, lui donne pour la première fois l’occasion d’exposer son talent au grand jour. Il revient cette année avec un album convoquant autant l’esprit d’Arvot Pärt que celui des Stars of The Lid : Opale, que Spekk, un jeune label japonais, nous propose de découvrir.

Malgré toute l’expérience que l’on peut prêter à son créateur, Opale sonne tel une première œuvre, miraculeuse, habitée et aventureuse. Il y a longtemps qu’un album d’ambient n'avait procuré de telles sensations. Mais le britannique n’est pas seul aux manettes. A côté des nappes de synthé profondes et glaciales qui forment la moelle épinière des compositions d’Opale, Nichols fait appel à un homme, Keith Berry. Ses lentes improvisations au piano sont enregistrées pour être réintégrées sous forme de samples dans les titres définitifs. Ces lignes évanescentes de piano, systématiquement traitées par ordinateur, ne sont pas étrangères à la force et à la magie de cet album. On retrouve dans la musique de Nichols, et en particulier dans Opale, un penchant pour les climats désolés, oniriques. L'impression de solitude qui s'en dégage n'est pas sans rappeler les images de Gerry, l’étonnant film de Gus Van Sant.

Les 8 pistes qui composent cet essai n’en forment en réalité qu’une seule. Elles se libèrent de toutes contraintes formelles pour naviguer presque à tâtons, au grès de l’inspiration de son auteur. Opale est un album sombre et religieux. Il plonge dans un état de quasi-recueillement dont il est dur de s’extirper. Le résultat final, loin de constituer une suite de collages sonores, s’avère être d’une cohérence et d’une beauté incroyable.

Chroniqué par Mickael B.
le 30/05/2009

Tags : Level | Opale | Spekk | Ambient

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