Depuis leur somptueux
Music has the right to children de 1998, les
Boards of Canada sont une véritable légende de la musique en général. Maintes et maintes fois copiés sans jamais être égalés, ils ont influencé une multitude d’artistes qui ne se sont pas remis de cet O.V.N.I sonore.
Milieu fait partie de ceux-là, indéniablement.
Alors oui, à l’écoute de
Colortone on a parfois envie de crier au plagiat, et puis non on se ravise, en se laissant porter par ces productions sucrées, à la sobriété remarquable.
Moins torturée et complexe que celle de ses glorieux ainés écossais, la musique de l’américain est toute aussi légère, flottante, et teintée d’une gentille nostalgie.
Portées par des rythmiques hip-hop, des mélodies scintillantes s’entrelacent sur de douces nappes de claviers ; apaisante mais pas chiante, l’électronique de
Brian Grainger fait l’effet des premiers rayon de soleil sur la peau lorsqu’on ouvre les volets.
Dans un ensemble globalement (trop ?) homogène, on retiendra plus particulièrement l’aérien
Sun dress, qui s’élève doucement vers un ciel azure comme les aigrettes d’un pissenlit au printemps ; un tantinet plus mélancolique,
Acid fried skate rink entête par sa mélodie cotonneuse et ses tempos alanguis. Sûrement le morceau le plus réussi de l’album.
« Un disque d’électronica simple et sans prétentions », voilà comment on pourrait résumer cet opus qui ne bousculera certes pas la hiérarchie, mais qui se laisse écouter facilement.
Chroniqué par
Fabien
le 20/03/2009
