Pour son retour après quelques années en dehors des studios,
Mr. Scruff, aka
Andy Carthy, ne semble pas s’être cassé la tête. Une pochette d’album de grand enfant et un titre un peu facile -
Ninja Tuna - hommage à son label de toujours. A priori rien de révolutionnaire pour les oreilles depuis son dernier album studio
Trouser Jazz sorti en 2002.
Pourtant l’introduction hip-hop jazz
Test the sound laisse espérer de belles surprises. Des espoirs vite gommés par un sentiment de déception.
Roots Manuva fait groover
Nice up the function comme il le peut, mais le rn’b à la sauce dubstep ne prend pas. On hésite même à prolonger l’écoute du disque pendant
Bang the floor. Soulignons tout de même la belle prestation d’
Alice Russel sur le funky
Music takes me up, titre phare d’un album sans lumière.
On retrouve le côté amusant et enfantin de
Mr. Scruff sur
Donkey ride, d’abord sympathique avec son piano jazzy mais vite épuisant par sa longueur. Idem pour l’étrange
Whiplash, où les cuivres sonnent bien creux sur la ligne de basse électronique à vomir. Une basse utilisée sur la plupart des titres, rendant tout morceau indigeste et interminable.
Ninja Tuna me rappelle, en mauvais, l’excellente compilation
Zen éditée par
Ninja Tune en 2004 réunissant ses artistes les plus connus sur un même disque : un mélange d’électronique, de jazz, de hip-hop, de funk et de soul. Peut-être le monsieur aux poissons qui volent veut-il s’approprier l’identité du label anglais et devenir l’élève modèle de la classe. Pourtant sur son bulletin scolaire j’aimerais écrire : « Mr. Scruff vit sur ses acquis. Il doit se remettre au travail et exploiter ses capacités. »
Chroniqué par
Camille
le 18/03/2009
http://www.jekyllethyde.Fr
par Hunter Ilustracio (le 19/03/2009)
Belle chronique, pour une belle deception... Je me retrouve par contre dans l'appréciation scolaire woops...
par epimax (le 18/03/2009)
M'attendant à un nouvel opus travaillé d'un grand personnage de la musique électronique, je me "force" à chaque fois que je mets l'album à ne pas zapper tellement je m'ennuies ; c'est du connu, et certaines chansons paraissent durer des heures.
Seul Alice Russel sauve la mise, c'est surtout pourquoi j'ai acheté l'album.