En deux disques, voici réédités d’anciens travaux de musique de l’artiste Richard Lerman, adepte d’expériences contemplatives et forcené d’amplifications en tous genres.
Ici, une vingtaine d’années, que Lerman passa notamment à interroger le potentiel sonores de bicyclettes : fixes – dessus intéressé par le chant des rayons (instrument à cordes raides) lors d’une performance – ou se déplaçant – à l’occasion de ballades en troupeaux qu’il organisa aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas, forcément, et dont le souvenir est consigné sur ce le premier disque.
Le second, de retenir, lui, performances et créations radiophoniques : travaux de bandes à l’atmosphère de fin du monde qui laisse ici un peu de place aux résonances de mobiles métalliques ou à quelques extraits, modifiés et envahissants, de symphonie de Malher ou d’un enregistrement de l’orchestre de Stan Kenton. Ailleurs, des preuves sont données d’une électroacoustique rampante sur laquelle se bousculent des instruments plus conventionnels et des bouts d’environnement enregistrés, pour un résultat oscillant entre musique contemporaine et musique de gamelan angoissée. Le rapprochement, plutôt subtil.
Chroniqué par
Grisli
le 10/03/2009