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Svarte Greiner

: Kappe



sortie : 2009
label : Type Records
style : Ambient / Drone / Electronica / Doom

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Tracklist :
01/ Tunnel Of Love
02/ Where Am I
03/ Candle Light Dinner Actress
04/ Last Light

Svarte Greiner est l'une des entités qui avance masquée - à l'instar de cette photo de pochette dont il est également l'auteur - émanant du cerveau apparemment bien irrigué du Norvégien Erik K. Skodvin. Un énième double pour celui qui officie déjà au sein du duo Deaf Center, et gère à ses heures depuis Oslo le label Miasmah (Encre, Jasper Tx, Paavoharju).

Kappe est sa deuxième sortie pour Type Records (un label qui a signé Julien Neto et son magnifique Fumeur de Ciel ou encore Midaircondo), un opus bien plus court que Knive, le précédent, mais tout aussi sombre et tourmenté. Oscillant entre doom et ambient, l'expérience auditive reste ici des plus imagées. On pense alors à certains travaux de Xela, et plus récemment de Volcano The Bear (le démentiel Amidst The Noise And Twigs). Faisant la part belle aux pièces de violons et violoncelles, avec en contre point l'intervention du saxophoniste Kjetil Moster (membre d'Ultralyd et croisé dernièrement sur l'excellent Futuro prochain Lp chez Rune Grammofon des Low Frequency In Stereo), la cinématique de ces quatre titres est pour ainsi dire prenante. Au sens propre du terme s'entend.
Entre inquiétude et pulsion de terreur, la frontière est très fine, et c'est bel et bien les tripes nouées, pris à la gorge, qu'on évolue dans ce dédale ahurissant de drones, perclu de distorsions obsédantes. On aura connu plus bucolique comme aventure, et c'est bien de cela qu'il s'agit. Un évident périple. En terre hostile.

La succession hallucinée d'images mentales arachnéennes, que procure une écoute prolongée, au casque notamment, de ces trois quart d'heures d'imprécations soniques n'est effectivement pas de tout repos (le Lychéen Candle Light Dinner Actress vous obligera certainement à regarder quelques fois derrière vous, au cas où).
Oui cette musique inquiète, ces atmosphères pernicieuses et asphyxiantes, glauques parfois (avec le vrillé Tunnel Of Love on est plus loin des beatnicks que d'une chute libre dans des catacombes) apparaissent presque toxiques, aliénantes même (le trop long et très bien nommé Where Am I vous tournera les sens à force d'échos), mais étrangement, exaltantes à outrance pour le cortex (ces murmures drogués dans le vrombissement de Last Night, ouch !).

Une lente et profonde approche de la noirceur, stimulante mais dangereuse pour qui la tenterait sans précaution. Un cap périlleux à franchir. Alors, méfiance.


Chroniqué par Yvan
le 04/03/2009

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