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Sao Paulo Underground

: The principle of intrusive relationships



sortie : 2008
label : Submarine Records
style : Post-Rock / Musiques improvisées

Tracklist :
01. Final Feliz
02/ Barulho de ponteiro 1
03/ Barulho de ponteiro 2
04/ Pulmoes
05/ Entre um chaos e outro
06/ Cosmogonia
07/ Ima
08/ So por precauçao

Plus difficile que Sauna : um, dois, tres, The principle of intrusive relationships l'est par une volonté de Sao Paulo underground de ne pas choisir immédiatement une direction claire pour leur musique. Mais, bien plutôt, de laisser celle-ci émerger d'un chaos primordial. À la manière de cette “heureux dénouement” qui ouvre le disque. Authentique soupe primordiale sonore dans laquelle s'ancrent plutôt qu'ils ne les survolent les barrissements du cornet de Rob Mazurek, courbes sonores exponentielles qui n'ont pas de destin. Avant que la batterie ne se lasse de chercher par où commencer et installe un tempo clair. La deuxième partie de la pièce fait ainsi entendre une manière de grand écart entre classicisme post-rock version Chicago et expériences sonores pour finir par une évocation somme toute logique du Brésil, dans la continuité du premier album (Final Feliz).

À Rob Mazurek (cornet et machines) et Maurizio Takara (percussions et machines) se sont joints Guilherme Granado (percussions et machines) de Hurtmold et Richard Ribeiro (percussions) au sein d'un dispositif qui laisse encore plus de place aux machines qui œuvrent en filtrant chaque son, créant des couches de musique, transformant tel son en suite déroutante de glitchs, broyant la musique et la maintenant en tant que telle dans le même geste. Cet enchevêtrement d'idées — il faut prendre soin de le souligner — ne participe pas d'une volonté d'exclure l'auditeur, de le mettre à distance puisqu'il est sans cesse envelopper par la musique, conduit dans des directions dont il ignore tout. Au contraire, c'est une volonté de présenter la musique comme un processus, une élboration constante, une construction qui s'achève moins qu'elle ne se déroule pendant un certain laps de temps, se servant du temps, jouant parfois contre lui.

Ou : la musique comme événement qui recycle les matériaux produits par les instruments, les agence, leur donne une cohérence ou, par opposition, leur ôte tout forme de cohérence. En sur-saturant le son (Entre um chao e outro), Sao Paulo underground fait ainsi en quelque sorte entendre que la musique est un événement qui se sert de la musique pour avoir lieu. Sao Paulo underground fait du bruit avec de la musique et de la musique avec ce bruit produit à partir de la musique. Et invente de nouvelles formes, des directions nouvelles, malgré la difficulté.

Chroniqué par Jérôme Orsoni
le 14/02/2009

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