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Susumu Yokota

: Mother



sortie : 2009
label : Lo Recordings
style : Electro / Pop

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Tracklist :
01/ Love Tendrillses ft. Casper Clausen
02/ Breeze ft. Nancy Elizabeth
03/ Ray Of Light ft. Nancy Elizabeth
04/ Flower White ft. Nancy Elizabeth
05/ Natural Process ft. Caroline Ross
06/ Reflect Mind ft. Nancy Elizabeth/Kaori
07/ Inside Foresighted

Susumu Yokota voyage à travers le monde de la musique électronique depuis bientôt quinze ans. Avec une bonne vingtaine d'albums à son actif, il en même un des plus dignes portes-paroles. Un titre honorifique a prendre au premier degré en ce début d'année , avec la sortie de Mother, sa dernière production en date.

En effet, on le connaissait magicien ambient et héraut house (ses travaux pour Leaf et son copinage avec Rothko en attestent), adepte des performances artistiques (son ouvrage deep techno, Triple Time Dance autour des rythmes à trois temps), on le retrouve chez Lo Recordings en artisan du mot, sur la quasi totalité de cet album (seul Warmth, solo de piano en chambre d'écho, étant exclusivement instrumental).

Accompagné d'une kyrielle d'invités (entre autres personnes Caspar Clauser d'Efterklang, Ana Bronsted des Our Broken Garden ou encore Claire Hope et Panos Hikas des The Chap), le producteur japonais leur apprête toute une série d'ambiances complexes et synthétiques, sans autre effort que celui d'essayer de faire exister pleinement ces voix, dans une sorte de quête harmonique délicatement désuette (la bossa lounge à la Antena de Love Tendrillses), sobre et variée (beau panel du tryptique poptronica Breeze/A Ray Of Light/A Flower White chanté par la Mancunienne Nancy Elizabeth déjà croisée chez James Yorkston et Tunng).
Ces chants, Yokota les fait sien et les parent d'une poésie toute en préciosité pop et spleenétique, d'une légèreté électro feutrée et naïve, jamais niaise (exception faite peut-être de The Natural Process et ses vagues de synthés dégoulinantes).

Ainsi, Mother regorge d'une matière à la fois dense et légère (12 Days 12 Nights), déphasée et séduisante (le "Wyattien" Suture et sa toile de fond en douces nappes numériques), mystérieuse et susurrée (le Dale Cooper de Twin Peaks aurait adoré Meltwater), le tout sans que rien ne puisse assombrir ce goût du détail, entre impromptu et silence, réverbs étranges et sonorités rémanentes (on pense alors aux Cocteau Twins, c'est indéniable et pas très grave).
En cette saison, un beau moment de dérive mélancolique où trouver un peu de chaleur et se lover. Oui, c'est ça, comme dans les bras d'une mère aimante.


Chroniqué par Yvan
le 10/02/2009

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