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Tim Exile

: Listening Tree



sortie : 2009
label : Warp
style : IDM / Pop

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Tracklist :
01/ Don't Think Were One
02/ Family Galaxy
03/ Fortress
04/ There's Nothing Left Of Me But Her And This
05/ Pay Tomorrow
06/ Bad Dust
07/ Carouselle
08/ When Every Days A Number
09/ Listening Tree
10/ I Saw The Weak Hand Fall

Il est des virages popeux que l'on appréhende. La liste des producteurs s'essayant au chant ne cesse de s'allonger, et avec elle celle de nos artistes chéris perdant le crédit acquis des premières années. Quand on annonce ce deuxième album d'Exile comme le chaînon manquant entre Aphex Twin et Depeche Mode, forcément, cela invite à la méfiance.

Tim Exile est d'abord un bidouilleur hors-pair. Il fabrique ses propres machines à son à partir de Reaktor. Ses connaissances en la matière lui valent régulièrement de travailler pour Native Instrument. Mais le mieux pour se rendre compte de son talent, c'est encore d'écouter son live Tim Exile's Nuisance Gabbaret Lounge. Tim ne se contente pas de mixer. Il construit ses morceaux en direct, samplant une syllabe lâchée dans le micro pour la transformer en gimmick. L'heure où le britannique enflammait les dancefloor londoniens de sa drum'n'bass survoltée est pourtant passée. Après s'être fait remarqué pour l'excellent Pro Agonist chez Planet Mu, c'est de la maison Warp que sort sa nouvelle galette.

Listening Tree, image non sans rapport avec l'importance qu'attache l'artiste aux questions environnementales, se démarque beaucoup de ses premiers travaux. Le rapprochement avec Aphex Twin ou Depeche Mode est-il justifié ? Pas vraiment. Elle vaut juste pour les textures utilisées. Effectivement, on retrouve un peu du groove de Windowlicker dans Pay Tomorrow. Quant à Depeche Mode, comprenons que Tim Exile utilise pour sa voix des effets pouvant rappeler ceux qui étaient d'usage en new wave (le delay sur Don't Think We're One en est le parfait exemple). Le résultat est mitigé. Pour Pay Tomorrow, le chant apporte ce qu'il manquait au titre pour devenir le tube en puissance. Sur d'autres, le mélange est moins heureux, la mélodie moins accrocheuse, quand le flow ne manque tout simplement pas d'inspiration, trop attaché qu'il est à marquer les temps.

C'est donc à un nouveau Exile que nous avons affaire. Un Exile qui prend le micro, mais sans abandonner pour autant ses machines à déstructurer le son avec lesquelles il se montre si habile. Au fond, le britannique s'est toujours amusé avec sa voix. Quoi de plus logique qu'il en vienne au chant ? Gageons que cet essai l'ouvre à un public à la sensibilité toute autre que celui qu'il conquit avec Pro Agonist. Une bonne chose, sûrement, mais le titre When Every Day's A Number ne peut m'empêcher de regretter cette période où le britannique proposait une drum'n'bass tout à fait novatrice.

Chroniqué par Tehanor
le 05/02/2009

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