Maillon fort de la scène techno mondiale, l’Allemand
Paul Kalkbrenner n’a plus grand chose à prouver quant à ses compétences de Dj. Hébergé par le célébrissime
B-Pitch Control, le Berlinois a donc décidé de s’attaquer à un nouveau challenge, celui du cinéma. Acteur principal du film
Berlin Calling retraçant la vie d’un Dj et producteur accroc à la dope,
Paul Kalkbrenner en a naturellement signé la bande-originale. Quoi de plus logique.
Berlin Calling ne s’apparente donc pas à un simple album mais bien à une bande-son d’un film traitant de la musique électronique et du monde des Djs. On y trouve un mélange d’anciens morceaux de
Kalkbrenner, revus pour les besoins du film, et d’inédits composés spécialement pour l’occasion.
Des bombes dancefloor qui ont fait sa réputation (
Altes Kamuffel,
Gebrunn Gebrunn) aux pistes plus deep toutes aussi efficaces (
Castenets),
Paul Kalkbrenner n’a choisi que le meilleur de sa discographie pour accompagner les images de
Berlin Calling. De vraies pépites qu’il est presque jouissif d’entendre légèrement retravaillées. On appréciera au passage la reprise de
Mango, de
Sascha Funke, son comparse de
B-Pitch, petite perle techno extatique où l’esprit s’évade sans préavis. On y retrouve également le très bon
Queer Follow, déjà présent sur l’album
Self.
A côté de cela, du sang neuf, du frais. Le très bon
Aaron, qui lance cette bande-originale avec une guitare amusante et astucieusement placée. Ou encore
Azure, plus minimal mais diaboliquement efficace. On notera aussi l’apparition au chant du frère Kalkbrenner, Fritz, sur
Sky and sand, version techno d’un
Moby dans sa meilleure période. D’autre pistes réveilleront les plus clubbeurs les plus narcoleptiques, à l’image d’
Absynthe, où comment faire danser une armée d’éponges amorphes en pressant Play.
Entre techno dansante et sensualité électronique,
Paul Kalkbrenner livre ici une partition soignée qu’il doit être très agréable d’écouter au cinéma , version Dolby surround super digital subwoofer stereo. De quoi animer plus d’un dancefloor, ce que Paulo maîtrise à la perfection.
Chroniqué par
Camille
le 13/01/2009