Presque 10 ans d’existence pour Benbecula, label écossais qui trace discrètement sa route sur la planète des musiques électroniques. Le plus remarquable ici, c’est qu’après tant d’années, il est resté fidèle à sa ligne artistique initiale, sans se préoccuper des tendances du moment. Quand d’autres se mettent à la pop ou à la minimale, lui reste dans une certaine tradition électronica / IDM à l’anglaise.
Pas de surprise ici donc quant au genre abordé. Pour son premier album, Keir MacCulloch, reste bien dans les standards énoncés plus haut mais avec une diversité remarquable. Les thèmes varient en effet sans cesse, quitte parfois à ce que l’auditeur s’y perde un peu.
En fait, s’imprégner de cet opus, c’est monter dans le grand huit d’une électronica breakée et ciselée, alternant cavalcades frénétiques et pauses plus ambient. Un vrai fourre-toute numérique, qui contient quelques pépites à bien y regarder. Me viennent spontanément à l’esprit : le très Telefon Tel-Aviv, A little fucked up, la ballade féérique Murakami’s kangaroo zoo ou encore le cosmique 3 days.
Si la première moitié de l’album sonne plus pop avec la présence de cordes et de voix, la seconde, plus escarpée, tombe dans la froideur du tout-électronique, malgré une mélancolie ambiante presque palpable.
Un éventail de saveurs impressionnant qui rend l’écoute de ce disque plutôt facile. A titre de comparaison, on peut très bien le rapprocher du dernier Let’s go outside, mais dans une version plus aboutie et plus riche. Mon album de l’automne, assurément.
Chroniqué par
Fabien
le 13/12/2008
