Depuis la sortie du dernier album de Pit er Pat, serait-il possible d'envisager que rien n'a avancé ? voire, que la médiocrité sur laquelle s'accordaient déjà les groupes pop sensés – et ensensés partout pour cela – ne rien lui sacrifier, est devenue plus qu'un lieu commun : le seul but à atteindre.
Depuis la sortie du dernier album de Pit er Pat, Pit er Pat lui même n'a guère avancé : avec High Time, redit les éléments d'une esthétique défendue plus tôt, qui a le rare mérite d'assumer une pratique instrumentale soupçonnable, voire, de compter sur sa gestuelle branlante pour s'en sortir vraiment. Pas de poses indépendantes prises comme les autres pour faire passer un non message, mais plutôt un véritable porté par quelques obsessions, de celles, rares, qui n'ont rien à craindre de l'absence de public.
Alors, Pit er Pat rejoue son folk angoissé et ses comptines sombres, tente d'aller voir ailleurs qu'en ses folies répétitives mais, sans y croire, se trompe et juge bon d'en garder la preuve, de la consigner sur disque ; et puis, anéantit en une rengaine à peine la morgue nihiliste d'une armée de post-rockeux hésitant où l'insolence bien trempée mais à vendre quand même de groupes minuscules, toutes provenances confondues, qui défilent, les uns après les autres, contents de leur sort de produit du jour. La chronique d'High Time pourrait être la même que celle de Pyramids, il suffirait de changer les titres de chansons mis entre parenthèses. Et la conclusion, d'être la même aussi : y arriver.
Chroniqué par
Grisli
le 01/10/2008
www.amup.org
par amup (le 01/10/2008)
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