Ca y est.
Orouni a obtenu une promotion, celle de voir son second album produit par un label, et un vrai : Monster K7. Signature bien méritée pour celui qui écume les petites scènes parisiennes avec, toujours, la même conviction.
Nul doute qu’il a, d'
A Matter Of Scale à
Jump Out The Window, parcouru du chemin. C’est, peut-être, la très banale histoire de la maturité, qu’on attend et qui parfois, advient. Non pas qu’
Orouni ait fini, qu’il soit déjà arrivé, mais plutôt qu’il a compris dans quelle direction et avec qui travailler.
C’est le moment de la professionnalisation, où les arrangements prennent forme et offrent aux compositions du Parisien une ampleur qui pouvait jusque-là leur manquer.
Panic At The Beehive, sur lequel s’ouvre l’album, en est une bonne illustration : les toys s’insèrent parfaitement dans ce titre enlevé.
Au très beau
Snowfall With A Sock du premier album, répond ici
The Perfume Conspiracy, reprise de
The Perfume Garden autrement plus convaincante que l’original, avec la complicité de
Mina Tindle, dont il y a fort à parier que l’on reparlera. Assurément la plus grande réussite de l’album.
Sans vouloir tomber dans la mièvrerie la plus irritante, il y a une chose que l’on s’explique mal avec
Orouni. On a beau se dire qu’ici ou là, telle ligne aurait pu être pensée autrement ou telle voix arrangée, reste que le garçon et ses titres sont touchants. On le disait déjà :
Orouni sait pertinemment bien exploiter ses faiblesses.
Qualité rare.
Chroniqué par
Igor
le 24/09/2008