Véritable précurseur du mouvement « nu-disco » avec Metro Area, Morgan Geist est un vrai personnage de la musique électronique moderne. Chacune de ses sorties est donc scrutée avec la plus grande attention. Mais celle d’aujourd’hui laisse sur sa faim, il faut bien l’avouer.
9 titres, c’est peu. Et encore plus lorsque l’on sait que 5 d’entre eux sont déjà sortis en maxi. Plutôt léger pour un nouvel album perso que l’on attendait depuis … 10 ans ! Ca c’était pour la forme.
En ce qui concerne le fond, on peut dire dans un premier temps que Double night time possède un certain pouvoir immersif. Ses compositions soulful plutôt downtempo sont toutes empreintes d’un côté deep lorgnant vers un romantisme naïf touchant. On frôle même le cheesy à certains moments (Ruthless city), et tout spécialement lorsque la voix salvatrice de Jeremy Greenspan (moitié de Junior Boys) s’en mêle.
Niveau influences, on retrouve la plupart du temps des traces de new-wave et des relans de disco, évidemment ( Most of all, Skyblue Pink...)
Parmi les morceaux les plus réussis, on retiendra plus particulièrement le bien-nommé Detroit ainsi que le classieux The shore.
Malheureusement pour le reste rien de bien transcendant ; c’est joli, léger, éthéré mais ça ne décolle pas vraiment. Morgan Geist donne l’impression de ne pas s’être foulé et de n’avoir pris quasiment aucun risque dans sa musique. On lui préféra dans la même veine le dernier Kelley Polar, I need you to hold on while the sky is falling.
Dommage quand on connaît le talent du bonhomme, plus inspiré en duo que tout seul semble-t-il. Décevant.
Chroniqué par
Fabien
le 17/09/2008
