Au début de Psychotic Einzelkind, un gimmick de basse suffit à imposer ce qui semble être alors une post no-wave entêtante. Jusqu'à ce que celle-ci éclate sous les tortures infligées par le même instrument, une nuée de boucles électroniques et minimales, de larsens et de souffles graves.
Quand elle ne prend pas l'allure d'un rock anonnant (Beautiful Tile) ou d'un air d'électronique perturbée (Dies Irae), la musique de Sudden Infant fait bien mieux son effet en longues traînées de poudre, qui prendront, pour finir, d'autres formes selon l'intervention d'invités : long drone angoissé de la relecture que donne Z'ev de Slomono, perturbations stériles d'un Somniphobia revu par Thurston Moore.
Chroniqué par
Grisli
le 02/09/2008