C’est d’abord cette pochette qui m’a attiré ; de ses couleurs vives passées y émanait une étrange beauté camouflée. Vint ensuite la première écoute. Facile mais attentionnée, elle fut ponctuée d’une remarque révélatrice même si innocente aux premiers abords : « Tiens, mais c’est joli ça ! ». Le qualificatif paraît simple mais colle tellement aux productions de notre faux couple parisien qu’il s’imposait.
Il serait néanmoins injuste de limiter le jugement de ce disque à un terme, aussi juste et adapté soit-il. Car plus qu’un gentil disque électro-pop réussi,
Pain disappears est un véritable appel à la légèreté, à la sensualité. C’est même un vrai manifeste à une house chantée souvent mélancolique et toujours mélodique. Réalisé dans la lignée de leur demi-tube
Always you, l’opus des deux Parisiens concrétise avec facilité l’espoir entrevu auparavant sur leurs précédents maxis ; ou l’art et la manière de marier minimal house et chansons pop sans prétention. Des paroles et des rythmiques d’une simplicité touchantes, peu d’éléments sinon quelques cordes, une vague de synthé ici ou là, voilà la seule base de leur prod’ ; sans oublier les voix bien entendu. Sans fioritures, sans éclats, elles embellissent et habillent pourtant des structures toujours minimalistes.
Ces chansons, si sobres soient-elles, ne manquent pour autant pas de de charme. Seulement, elles semblent comme bridées par une pudeur qui évite les pièges du genre au groupe ; à savoir produire des pistes guimauvées écœurantes.Enfin les tonalités demeurent relativement variées. La preuve avec le très 80’s
Apologies, le triste
No one , ou le sautillant
I don’t want.
Pain disappears est ainsi, une collection de perles pop sonnant comme une invitation à une balade bucolique. Facile d’accès donc et idéal pour une écoute domestique, il est une vraie bulle d’air pour qui en a marre du tout-électronique. Un bien bel ensemble au fragile équilibre.
Chroniqué par
Fabien
le 12/08/2008