Après avoir tiré ses leçons de l’enseignement de professeurs tels que Jackie McLean et Anthony Braxton, restait au jeune saxophoniste Steve Lehman de mettre en pratique. Au Festival de Jazz de Coimbra, en 2007, par exemple.
A la tête d’un quartette classique d’apparence – trompette de Jonathan Finlayson, contrebasse de John Herbert et batterie de Nasheet Waits – Lehman mène à l’alto un jazz encore influencé par l’avant-garde des années 1960 (celle de Max Roach, Don Cherry, ou Andrew Hill – dont il reprend ici Dusk) qu’il rafraîchit toutefois au son d’arrangements éclectiques et parfois audacieux.
Impeccable, la section rythmique pousse souvent dans ses derniers retranchements trompette et alto, qui plaident partout ailleurs en faveur de leur entente au son d’entrelacs réjouissants. Le temps, encore, d’un hommage amusé à Evan Parker, et l’enregistrement se termine, qu’il est alors obligatoire de conseiller.
Chroniqué par
Grisli
le 01/03/2008