Ce timbre feutré, c’est
Teitur. Un nom étrange, qu’on a toujours l’impression de mal prononcer.
Stay Under The Stars est l’album de la consécration pour celui qui, en Europe septentrionale, s’est déjà imposé depuis quelques années. La pop de ce Féroéen, prophète en son pays, n’a que peu d’intérêt purement formel : une ligne mélodique reposant sur des gammes connues, des cordes parfois faciles et un piano qui ne va pas souvent chercher très loin.
Mais il est difficile de s’en tenir à cela. La forme n’est pas tout et l’alchimie n’est pas que d’avant-garde. Une pop folk peut surprendre par la qualité de sa facture classique.
Teitur n’offre rien de neuf, mais fait tellement bien ce qu’il fait, qu’on ne peut que le saluer.
L’hommage à
Louis Armstrong,
Louis Louis, est une superbe balade, d’une étonnante simplicité. L’ambiance saloon de
Boy She Can Sing, la rythmique blues et enlevée de
Hitchhiker sont autant d’exercices de style réussis. On retiendra aussi ce
I Run The Carousel qui a poussé quelques uns à le comparer, non sans raison, à
Paul Simon.
Chroniqué par
Igor
le 07/10/2007