De plus en plus ouvert à l’international et à un melting-pot des genres (hip-hop, électro)
Jarring effects n’oublie pas son fer de lance de la première heure. Après plus de dix ans de travail, de galère, de haut et de bas, le label peut présenter avec fierté la dernière perle du crew
High Tone. Si le léger virage musical qu’avait occasionné
Wave Digger avait perturbé quelques puristes,
Underground Wobble ne devrait pas avoir de mal à faire l’unanimité. Avant même d’avoir écouté la production, vous serez animé d’une curiosité sans nom face à l’impeccable graphisme du packaging révélant l’atmosphère étrange de
Underground Wobble.
Regroupant à peu près tout ce que les lyonnais ont pu faire de bon dans leur discographie, de
Adn à
Wave Digger en passant par les collaborations avec
Wang Lei, les
Improvisators Dub ou
Zenzile, le tracklist homogène ravira toutes les oreilles.
Globalement chargé et complexe,
Underground Wobble contient des envolées cinématiques délicieuses (
Ask the dust), fruit du Dj Twelve, soutenues par des percées stepper fumeuses (
Glowing Fire), des textures digitales stupéfiantes (
X-ray) et des breaks high-tonien caractéristiques (
Speed 110). Le tout contaminé par les sonorités orientales et asiatiques habituelles (
Day break leaving), des rythmiques parfois surprenantes (un poil dubstep) et évidemment LA grosse présence instrumentale, volonté toujours forte du groupe de jouer en live ses morceaux, à coup de caisses claires percutantes et de lignes de basse massives.
Ce recueil aux forts accents dubby forme un album mûri se voulant justement équilibré et personnel, puisque - certainement par choix - aucun featuring et aucun mc n’est présent.
Le résultat : surprenant et percutant.
Chroniqué par
Kiteklat
le 04/10/2007